Un étudiant de grande école sur deux attiré par l’économie sociale et solidaire

Par Timothée de Rauglaudre  |   |  411  mots
Si 84% des étudiants de grande école ont déjà entendu parler de l'économie sociale et solidaire, seuls 54% savent "vaguement" de quoi il s'agit.
L’économie sociale et solidaire attire un étudiant de grande école sur deux, d’après un sondage dont les résultats ont été dévoilés ce lundi 25 janvier. Mais plus de la moitié d’entre eux ne voit que « vaguement » de quoi il s’agit.

L'économie sociale et solidaire a la cote sur les bancs des grandes écoles. Un sondage réalisé conjointement par Ipsos, le Boston Consulting Group et la Conférence des grandes écoles, dont les résultats ont été publiés ce lundi 25 janvier, révèle que la moitié des étudiants interrogés souhaiteraient exercer une activité dans le secteur de l'économie sociale et solidaire. L'étude a été réalisée en ligne entre le 30 novembre et le 4 janvier derniers auprès d'un échantillon non pondéré de 2.111 étudiants et de 1.193 anciens élèves d'établissements appartenant à la Conférence des grandes écoles (CGE).

Un manque de connaissances sur le secteur

Toutefois, si ces termes sonnent bien aux oreilles des étudiants, ceux-ci sont relativement peu à savoir réellement de quoi il s'agit. Si 84 % des étudiants issus d'établissements membres de la Conférence des grandes écoles ont déjà entendu parler du secteur, et 4 sur 5 pensent que celui-ci est amené à croître à l'avenir, 54 % admettent ne savoir que « vaguement » ce que cette expression désigne. Ce secteur, comme le soulignait Martine Pinville, secrétaire d'État à l'Économie sociale et solidaire, dans une interview accordée récemment à La Tribune, « souffre d'un déficit de notoriété ». Secteur constitué des entreprises qui « [mettent] en avant une gouvernance démocratique, une gestion éthique des bénéfices, et une mission sociale et/ou environnementale, comme l'une des options possibles pour développer [leur] activité » d'après les mots de Martine Pinville, il représenterait en 2014, au bas mot, 12,7 % des emplois du secteur privé français, soit 2,38 millions de salariés, d'après la Revue internationale de l'économie sociale.

Les femmes plus attirées que les hommes par l'économie sociale et solidaire

Les étudiantes apparaissent plus attirées par le secteur que leurs camarades masculins. En effet, parmi les étudiants de grande école interrogés, les femmes sont 87 % à avoir déjà entendu parler du secteur et 61 % à avoir envie d'y travailler, alors que les hommes sont 81 % à en avoir déjà entendu parler et 45 % à souhaiter s'y engager.

Des freins persistants

Parmi les freins qui rebutent les étudiants à la perspective de travailler dans l'économie sociale et solidaire, le niveau de salaire figure seulement en troisième position (15 %), derrière l'intérêt moindre pour ces sujets (16 %) et le manque de connaissances sur le milieu (23 %). Cependant, seuls 26 % des sondés seraient prêts à sacrifier 10 % de leur revenu potentiel pour travailler dans ce secteur.