Urgence pour l'emploi en Nouvelle-Calédonie

Par latribune.fr  |   |  316  mots
L'extraction de nickel est l'une des principales activité en Nouvelle-Calédonie.
La crise minière est en partie responsable de cette situation, même si le chômage reste difficile à quantifier dans l'archipel.

Le président du gouvernement néo-calédonien, Philippe Germain (centre-droit), s'est montré très clair devant la presse lundi matin : "La bulle des grands travaux (publics et miniers, ndlr) s'est arrêtée en 2011 puis en 2015 s'est greffée la crise du nickel sans précédent que nous connaissons (...) Depuis deux à trois ans, on n'arrive plus à créer d'emplois, il faut faire en sorte de maintenir l'existant pour que la situation ne se dégrade pas plus."

Meilleure couverture du chômage

Pour faire face, le gouvernement de l'archipel a présenté un plan d'urgence lundi matin, baptisé "Pulse" (Plan d'urgence local de soutien à l'emploi) et doté d'environ 27,5 millions d'euros. Des primes à l'emploi et la création de guichets uniques pour les entreprises en difficulté sont annoncés. Par ailleurs, le chômage partiel sera pris en charge à hauteur de 1.800 heures par an (contre 900 actuellement), et couvrira 100% du salaire minimum (contre 66%).

Dans la province sud, qui concentre l'activité économique, les cotisations patronales et les salaires des sous-traitants de l'industrie métallurgique et de certaines entreprises du BTP en difficulté pourront être pris en charge. Enfin, une enveloppe supplémentaire de 14 millions d'euros sera consacrée aux routes et aux infrastructures scolaires.

Chiffre le chômage

Pour autant, si la Nouvelle-Calédonie présente des signes de ralentissement économique, difficile de quantifier le phénomène. Comme l'explique sur son site l'Institut de la statistique et des études économiques de Nouvelle-Calédonie, " il n'existe pas d'enquête emploi, contrairement à la métropole". Le dernier taux de chômage a été mesuré en...2014, au moment du recensement. Il était alors de 14,7%.

Pour Philippe Germain, il s'agit d'un plan "de transition", le temps que plusieurs chantiers déjà annoncés (bus urbain, réhabilitation de quartiers, constructions d'hypermarchés et d'un hôtel cinq étoiles) soient lancés et relancent l'économie dans les prochaines années.