Urgences : un service sur dix est menacé de disparition

Par latribune.fr  |   |  210  mots
Le ministère de la Santé "hésite encore sur les suites à donner au rapport Grall".
En France, 67 services d'urgence sur 650, à faible activité, accueillent moins de 10.000 personnes par an, le seuil de référence. Un rapport remis à la ministre de la Santé préconise que ces derniers deviennent des centres de consultations médicales sans urgentistes.

Alors que le déficit des hôpitaux publics augmente, de nombreux services des urgences se retrouvent sur la sellette. Ainsi, au moins 67 services d'urgences sur 650 sont menacés de disparition, d'après un rapport remis à la ministre de la Santé Marisol Touraine, révèle Le Figaro, lundi 31 août.

Le docteur Jean-Yves Grall, également directeur de l'Agence Régionale de Santé (ARS) du Nord-Pas-de-Calais est l'auteur du rapport. D'après lui, il faut "éviter la présence inutile de médecins (urgentistes) lors de période de faible activité ou sur des structures à faible activité globale".

Des services"transformés en centres de soins non programmés" ?

Si certains services d'urgence sont saturés, "67 d'entre eux connaissent une affluence inférieure au seuil de référence des 10.000 personnes par an", explique le journal, ce qui représente 1,1 patient par heure.

Jean-Yves Grall estime que "certains petits services d'urgence à faible activité (inférieur à 8.000 ou 10.000 passages par an) pourraient évoluer et être transformés en centres de soins non programmés", autrement dit des centres de "consultations médicales sans urgentiste et sans rendez-vous".

Pour le moment, le ministère de la Santé "hésite encore sur les suites à donner au rapport Grall", précise le quotidien.

(Avec AFP)