Wauquiez nouveau président des Républicains

Par latribune.fr  |   |  343  mots
Laurent Wauquiez largement élu à la tête de LR dès le premier tour du 10 décembre
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a été élu dès le premier tour à la tête de LR avec 74,6% des voix.

Près de 100,000 votants (sur 239.000 adhérents, soit une participation de 42,5%) se sont déplacés ce dimanche 10 décembre pour porter à la tête du parti le président de la région Auvergne-Rhônes-Alpes. Laurent Wauquiez a rallié 74,6% des voix, contre 16,1% à la filloniste Florence Portelli et 9,2% au juppéiste Maël de Calan. Les partisans de Wauquiez avaient placé le seuil de légitimité de leur candidat à 50.000 votants. «C'est un succès», s'est d'ailleurs félicité Bernard Accoyer, l'actuel secrétaire général du parti, saluant une « nouvelle page » pour LR.

Sans véritable adversaire, Laurent Wauquiez fait de son élection le point de départ d'un retour de la droite, mais cette analyse est loin de faire l'unanimité, y compris parmi les parlementaires de droite.

Il lui faut désormais s'attaquer à la reconstruction d'un parti décimé par la machine à broyer les partis traditionnels qu'est La République En Marche. D'autant plus qu'Emmanuel Macron n'entend pas en rester là, et verra sa tâche de fracturation de la droite facilitée par les nombreux adversaires de Wauquiez dans son propre camp.

Le plus dur reste à faire

Pour Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, « il n'y aura plus d'alliance avec Les Républicains en tant que parti ». Au sein même de LR, Xavier Bertrand ou Valérie Pécresse s'opposent au positionnement  à leurs yeux trop droitier du nouveau président. Maël de Calan, candidat malheureux et juppéiste, avait prévenu il y a peu que le processus de fragmentation risquait de condamner LR à demeurer dans l'opposition pour vingt ans.

Le nouveau président du parti a pourtant promis d'oeuvrer au rassemblement et en veut pour preuve la nomination programmée au poste de vice-présidente de Virginie Calmels, première ajointe d'Alain Juppé à Bordeaux. Il va cependant lui falloir réunir tout à la fois le centre-droit et les électeurs attirés par le FN.

« La victoire est fédératrice. C'est l'échec qui divise », veut croire le député européen Brice Hortefeux, proche de Wauquiez.