Trump à Clinton : "Si j'étais président, vous seriez en prison"

Par latribune.fr  |   |  582  mots
Dimanche soir, en attaquant tous azimuts Hillary Clinton, Donald Trump s'est efforcé d'éteindre la vive polémique provoquée par la publication vendredi d'un enregistrement où on l'entend proférer des propos obscènes à l'égard de femmes.
A moins d'un mois de la présidentielle, le deuxième face-à-face qui s'est déroulé hier soir dimanche à la télévision américaine entre les deux candidats a été marqué par de vifs échanges.

Organisée sous la forme d'une assemblée publique à l'université de Washington de St. Louis à moins d'un mois de l'élection du 8 novembre, ce deuxième face-à-face télévisé était vital pour Trump.

Le candidat républicain s'est efforcé dimanche d'éteindre la vive polémique provoquée par la publication vendredi d'un enregistrement où on l'entend proférer des propos obscènes à l'égard de femmes. Après s'être une nouvelle fois excusé, le candidat républicain a essayé de minorer l'affaire en qualifiant ses propos de "conversation de vestiaire". Puis il a cherché à détourner l'attention par une contre-attaque, en rappelant à sa rivale démocrate les écarts de conduite de son époux, Bill Clinton.

Attaques tous azimuts

La publication par le Washington Post de cette conversation enregistrée en 2005, quelques mois après le mariage de Donald Trump avec Melania, sa troisième femme, a conduit une vingtaine de personnalités politiques du Grand Old Party (GOP) à se détourner de lui, voire à appeler à un retrait de sa candidature. Cela, alors que les courbes des intentions de vote s'écartent de nouveau depuis trois semaines à l'avantage de la démocrate - qui dispose d'une avance de 4,6 points selon la dernière moyenne des sondages réalisée par le site Real Clear Politics.

Lors de ce deuxième débat passablement sous tension, le candidat républicain à la Maison-Blanche a continué ses attaques tous azimuts en dénonçant les "mensonges à répétition" de sa rivale démocrate. Notamment, ceux en rapport avec son utilisation d'une messagerie privée lorsqu'elle dirigeait la diplomatie américaine, entre 2009 et 2013. Et pour conclure, il a carrément menacé de la faire jeter en prison par son [futur] ministre de la Justice s'il était élu président.

Pour les marchés, Trump, c'est le saut dans l'inconnu

La vive polémique suscitée par la publication de ces vidéos a conforté le sentiment des marchés financiers américains que sa rivale Hillary Clinton va remporter le scrutin du 8 novembre.

L'hypothèse de la victoire de Clinton est plutôt considérée comme une bonne chose pour les marchés actions étant donné que l'ancienne secrétaire d'Etat incarne une continuité par rapport à la politique menée par Barack Obama, l'actuel occupant de la Maison blanche.

En revanche, une éventuelle victoire de Donald Trump, avec sa volonté de remettre en cause bon nombre de traités commerciaux et d'alliances militaires, est vue par les investisseurs comme un saut dans l'inconnu.

Le peso mexicain, "thermomètre Trump", grimpe

A l'appui de ce scénario donnant la victoire au camp démocrate, le peso mexicain, considéré comme le "thermomètre Trump", progressait de plus 1,4% et les futures sur l'indice S&P 500 sont en hausse de 0,3%.

"C'est une réaction positive (pour les actions) et c'est en ligne avec ce que les intervenants de marché ont inscrit dans les cours, à savoir que Clinton va gagner et c'est une bonne nouvelle", a déclaré Hugh Johnson, chargé des investissements chez Hugj Johnson Advisors LLC.

Le Figaro qualifie la conclusion de ce débat de "moment le plus inattendu dans cet échange pesant":

À la question: «Y a-t-il une chose positive que vous respectez l'un chez l'autre?», Hillary répond «ses enfants» et Donald dit: «Elle n'abandonne pas, elle ne se dérobe pas, c'est une battante!»

Le prochain et dernier débat avant l'élection aura lieu le 19 octobre.

(Avec Reuters)