Etats-Unis : la faiblesse de l'inflation perturbe les plans de la Fed

Par latribune.fr  |   |  371  mots
L'indicateur privilégié par la Fed pour mesurer l'inflation a reculé à 1,4% sur un an en juillet, son plus faible niveau depuis plus d'un an et demi.
Dans son "livre beige", publié mercredi, la Réserve fédérale américaine constate une inflation modeste, entretenue par une faible pression à la hausse sur les salaires malgré un chômage faible. Il paraît de plus en plus probable que la Fed renonce à relever une troisième fois ses taux cette année.

L'économie américaine a connu une croissance modeste à modérée de juillet à mi-août et les signes d'une accélération de l'inflation sont restés faibles aux Etats-Unis, écrit la Réserve fédérale dans son "livre beige" publié mercredi.

"Les prix ont augmenté de manière modeste globalement à travers le pays", constate la Fed dans ce document qui servira de base aux discussions lors de sa prochaine réunion de politique monétaire les 19 et 20 septembre.

Plus faible niveau depuis un an et demi

La banque centrale américaine a relevé ses taux à deux reprises depuis le début de l'année mais un troisième relèvement en 2017 paraît de plus en plus incertain en raison des faibles pressions inflationnistes, malgré un taux de chômage très bas et une croissance continue de l'activité.

L'indicateur privilégié par la Fed pour mesurer l'inflation a reculé à 1,4% sur un an en juillet, son plus faible niveau depuis plus d'un an et demi.

> Lire aussi : Etats-Unis : la Fed va-t-elle renoncer à une troisième hausse des taux ?

"Des pressions limitées sur les salaires"

La plupart des 12 régions de la Fed ont rapporté que les entreprises avaient des difficultés à pourvoir les postes ouverts à candidatures, quels que soient les niveaux de qualification requis. Cette situation n'a pourtant pas débouché sur une pression généralisée à la hausse sur les salaires.

"La majorité des régions ont signalé des pressions limitées sur les salaires et une croissance modeste à modérée des salaires", écrit la Fed, un jugement déjà formulé dans les précédents livres beiges des derniers mois.

Les dépenses des ménages ont augmenté dans la plupart des régions mais l'inquiétude grandit quant à la possibilité d'un ralentissement prolongé de l'activité du secteur automobile.

Le marché ne s'attend pas à ce que la Fed relève ses taux à l'issue de la réunion des 19 et 20 septembre mais il pense qu'elle franchira une nouvelle étape dans la normalisation de sa politique monétaire en annonçant une réduction imminente de son bilan, gonflé par ses rachats d'actifs massifs après la crise financière de 2007-2009.

(Avec Reuters)