Grèce : de nouvelles mesures d'austérité pour 2017

Par latribune.fr  |   |  349  mots
Des milliers de Grecs ont pris part à des manifestations conduites par les syndicats ainsi qu'à une grève générale, mais la majorité gouvernementale de gauche devrait approuver le budget malgré les réticences de nombreux députés.
Le parlement grec s'apprêtait samedi à adopter un nouveau train de mesures d'austérité exigées par ses bailleurs de fonds internationaux.

Le parlement grec s'apprêtait samedi à adopter pour 2017 un nouveau train de mesures d'austérité exigées par ses bailleurs de fonds internationaux dans l'espoir de pouvoir bénéficier des soutiens de la Banque Centrale Européenne (BCE) l'année prochaine. Le vote au parlement, qui devrait avoir lieu après minuit, porte sur des mesures susceptibles de générer environ un milliard d'euros en taxes supplémentaires sur les voitures, les téléphones fixes, la TV payante, les carburants, le tabac, le café, la bière ainsi que d'autres articles. Les dépenses publiques en matière de salaires et de pensions seront réduites de 5,7 milliards d'euros l'année prochaine.

Des milliers de Grecs ont pris part à des manifestations conduites par les syndicats ainsi qu'à une grève générale, mais la majorité gouvernementale de gauche devrait approuver le budget malgré les réticences de nombreux députés. Le Premier ministre Alexis Tsipras a besoin de rester en bons termes avec ses créditeurs de l'Union Européenne et du FMI afin que ceux-ci procèdent à un audit sur les réformes début 2017. La Grèce espère convaincre la BCE d'inclure la dette souveraine grecque dans son plan de rachat de dette dans le cadre de son programme d'assouplissement monétaire (quantitative easing, ou QE).

Accès aux marchés de la dette

Sans accès à ce programme de rachat d'actif lancé par la BCE pour soutenir l'économie européenne, la Grèce ne pourra pas revenir sur les marchés de la dette en 2018, selon le ministère grec des Finances. La semaine dernière, les bailleurs de la zone euro ont consenti des mesures à court terme d'allègement pour permettre à la Grèce de gérer le remboursement de son énorme dette qui atteindra 315 milliards d'euros cette année, selon les derniers chiffres de l'UE.

La Grèce a toutefois refusé de céder aux demandes de durcissement et de prorogation de l'austérité que certains de ses créanciers exigent, Allemagne en tête.

(avec AFP)