Irak : Macron tente de calmer les tensions

Par Reuters  |   |  255  mots
"Le Président de la République s’est entretenu ce matin avec le prince-héritier d’Abou Dhabi, S.A Mohamed bin Zayed. Ils ont partagé leur préoccupation concernant la situation en Irak et sont convenus d’agir ensemble auprès de toutes les parties prenantes pour éviter une escalade dangereuse des tensions dans la région"indique un communiqué de l'Elysée. (Crédits : Luc Gnago)
Emmanuel Macron s'est entretenu samedi, par téléphone, avec son homologue irakien, Barham Saleh, avec lequel il s'est engagé à rester en contact pour éviter une "aggravation supplémentaire des tensions" consécutives à l'assassinat d'un haut responsable militaire iranien, tué dans une frappe américaine.

"Face à l'accroissement des tensions, il a rappelé son attachement à la sécurité et à la souveraineté de l'Irak", est-il écrit dans un communiqué de l'Elysée. "Les deux présidents sont convenus de rester en contact étroit pour éviter une aggravation supplémentaire des tensions et agir pour la stabilité de l'Irak et de la région dans son ensemble", peut-on lire également.

Le président français a également abordé le sujet avec le prince-héritier d'Abou Dhabi, Mohamed ben Zayed, auprès duquel il a également fait part de sa "préoccupation". Selon un communiqué distinct de l'Elysée, les deux hommes "sont convenus d'agir ensemble auprès de toutes les parties prenantes pour éviter une escalade dangereuse des tensions dans la région".

Risques d'embrasement

De nombreux pays de la région ou en Europe ont appelé toutes les parties à la retenue après la mort du général Qassem Soleimani, commandant de la force Al Qods, l'unité d'élite des Gardiens de la révolution, qui était considéré comme le deuxième personnage le plus important du régime iranien derrière le guide suprême de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei. L'armée américaine a procédé à son assassinat dans la nuit de jeudi à vendredi, sur ordre de Donald Trump, en bombardant le convoi dans lequel il se trouvait, à l'aéroport de Bagdad. Cet assassinat ciblé du plus éminent responsable militaire iranien fait craindre un embrasement entre les Etats-Unis et l'Iran, qui a promis de "se venger".