L’Arabie saoudite et la Chine confirment leur rapprochement : 8 milliards de dollars d’investissements communs

Par latribune.fr  |   |  433  mots
L'Arabie saoudite avait reçu en décembre le président chinois, Xi Jinping, suscitant les critiques des Etats-Unis, ses partenaires traditionnels. (Crédits : Reuters)
L'Arabie saoudite a annoncé dimanche des accords d'investissements de 10 milliards de dollars au premier jour d'une conférence économique arabo-chinoise à Ryad, dont la plupart (8 milliards) conclus par la riche monarchie pétrolière.

Nouvelle illustration du renforcement des relations commerciales entre la Chine et le Moyen-Orient et de la montée en puissance de l'ex-Empire du Milieu dans cette région traditionnellement sous influence américaine. Dimanche, au premier jour d'une conférence économique arabo-chinoise qui réunit jusqu'à ce soir à Ryad plus de 3.500 décideurs et représentants d'entreprises chinoises et arabe, l'Arabie saoudite a annoncé des accords d'investissements de 10 milliards de dollars, dont la plupart (8 milliards) conclus entre des entreprises chinoises et des entités saoudiennes, privés ou publiques, dans des domaines variés allant des nouvelles technologies à l'agriculture, en passant par les énergies renouvelables, l'immobilier, les minéraux ou encore le tourisme.

Voitures électriques

Un mémorandum d'entente a notamment été signé entre le ministère saoudien de l'Investissement et le constructeur de voitures électriques chinois Human Horizons prévoyant la création d'une coentreprise pour 5,6 milliards de dollars. Un autre, de 533 millions de dollars, a été conclu entre AMR ALuwlaa Company et le groupe Zhonghuan International, basé à Hong Kong, pour une usine de fer en Arabie Saoudite. Par ailleurs, le groupe saoudien ASK et la China National Geological & Mining Corp se sont engagés à développer un projet d'exploitation minière de cuivre dans le royaume, pour 500 millions de dollars.

Cette « réunion est une opportunité (...) pour construire un avenir commun vers une nouvelle ère bénéfique pour nos peuples », a déclaré à l'ouverture de la conférence le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, soulignant le potentiel de développement des relations économiques arabo-chinoises.  Premier exportateur de brut au monde, l'Arabie saoudite avait reçu en décembre le président chinois, Xi Jinping, suscitant les critiques des Etats-Unis, ses partenaires traditionnels.

Les Etats-Unis ne demandent pas de choisir entre eux et la Chine (Blinken)

Interrogé à ce propos, le ministre saoudien de l'Energie, Abdelaziz ben Salmane, a dit « ignorer »les critiques, en affirmant que les hommes d'affaires vont « là où les opportunités se présentent ». En visite la semaine dernière à Ryad danas le but de stabiliser les liens entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite après des années de désaccords sur diverses questions, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, avait affirmé que son pays ne demandait « à personne de choisir entre les Etats-Unis et la Chine ».

Ces annonces commerciales interviennent plus de deux mois après le rapprochement entre les deux grands rivaux de la région, l'Iran et l'Arabie saoudite, qui avait été scellé à Pékin.

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