Vaincre Daech : Russie et France présentent chacun son projet à l'ONU

Par latribune.fr  |   |  280  mots
L'initiative russe fait suite à l'annonce du dépôt par Paris de son propre projet de résolution sur la lutte contre le terrorisme.
La Russie a relancé mercredi aux Nations unies un projet de résolution autorisant une campagne militaire internationale contre le groupe Etat islamique, concurrente de celle que la France souhaite faire adopter par le Conseil de sécurité, selon des sources diplomatiques.

Vers une campagne militaire internationale contre Daech ? Moscou a fait circuler parmi les 15 membres du Conseil un projet légèrement modifié du texte qu'elle avait présenté une première fois le 30 septembre et qui avait été immédiatement rejeté par la Grande-Bretagne, a-t-on appris de sources diplomatiques.

L'ambassadeur russe, Vitali Tchourkine, a déclaré devant le Conseil que le projet de résolution avait été réécrit pour se concentrer davantage sur la lutte contre l'EI après les récents attentats revendiqués par ce groupe à Paris, Beyrouth et contre un avion de ligne russe dans le Sinaï égyptien, ont dit ces sources sous le sceau anonymat à l'issue de la réunion à huis clos.

La proposition russe devrait être "attentivement étudiée"

De mêmes sources, on a ajoute que le texte n'est pas très différent de celui du 30 septembre et qu'il prévoit notamment une coordination avec les autorités des pays dans lesquels se dérouleraient les interventions militaires -- en l'occurrence l'armée de Bachar al Assad en Syrie, ce que refusent les pays occidentaux. La Russie souhaite que ce texte soit débattu ce jeudi 19 novembre.

L'initiative russe fait suite à l'annonce du dépôt par Paris de son propre projet de résolution sur la lutte contre le terrorisme, dont l'ambassadeur français à l'Onu a indiqué qu'il serait "court, fort et concentré sur la lutte contre notre ennemi commun".

"Dans ce contexte, nous considérons que la proposition russe est une contribution que nous allons attentivement étudier", a ajouté le diplomate français François Delattre, précisant qu'un texte commun franco-russe n'était pas à l'ordre du jour.

(Avec Reuters)