Près d'un Américain sur quatre doit cumuler deux emplois (voire plus)

Par latribune.fr  |   |  269  mots
"22 % des travailleurs jonglent avec deux emplois ou plus" a souligné Lael Braignard, gouverneure de la Réserve fédérale.
Un rapport de la Banque centrale américaine (Fed), publié mercredi, examine le bien-être économique des habitants des Etats-Unis. Si le niveau de vie des Américains s'est un peu amélioré en 2015, l'étude pointe du doigt la précarité qui persiste pour de nombreux ménages.

Un Américain sur deux n'a pas de quoi faire face à des dépenses imprévues de 400 dollars selon l'enquête de la banque centrale (Fed) publiée le 25 mai dernier. Près de 5.700 personnes ont été interrogées pour cette troisième enquête de l'année de la Fed.

Une amélioration "modeste" du bien-être

Parmi les interrogés, 69% affirment vivre "confortablement" ou "correctement", contre 65% en 2014 et 62% en 2013. Une amélioration qui reste à nuancer car 31% déclarent qu'ils "peinent à joindre les deux bouts". Les Américains se disent moins optimistes sur leurs futurs revenus : 23%, pour 29% en 2014, s'attendent à gagner davantage l'année prochaine.

Concernant la retraite, comme en 2014, presque un tiers des interrogés n'ont ni économies, ni plan de retraite privée ou auquel l'employeur contribue. Un manque d'épargne particulièrement criant chez les populations noires-américaines (60 %) et hispaniques (57 %).

Au cours de l'année 2015, plus d'un Américain sur cinq a eu d'importantes dépenses de santé à honorer de sa poche qui ont engendré des dettes pour 46 % d'entre-eux.

Un sentiment d'exclusion du progrès économique

Selon le rapport, un grand nombre de familles, particulièrement les moins aisées et celles issues des minorités, se sentent "exclues du progrès économique". Ainsi 43 % de ceux qui gagnent en dessous de 40.000 dollars par an ne sont pas bancarisés ou utilisent d'autres formes de services financiers comme les comptoirs d'encaissement de chèques.

Par ailleurs, un tiers des interrogés rapportent que leurs revenus varient d'un mois sur l'autre. Pour 42 % d'entre-eux, la volatilité des rémunérations entraînent des difficultés financières.

(Avec AFP)