Tremblement de terre au Népal, plus de 2.000 morts

Par latribune.fr  |   |  731  mots
Réfugiés dans les rues de Katmandou après le séisme.
Un séisme d'une magnitude de 7,9 a frappé le Népal. Il a été ressenti jusqu'au Bangladesh. Dimanche, plus de 2.000 victimes ont été recensées par des responsables du Népal et des pays voisins.

Publié samedi 25/04/2015 à 10:47. Mis à jour dimanche 26/04/2015 à 17:00.

Le Népal a été frappé par un très fort séisme, samedi. Estimée selon l'institut de Géophysique des Etats-Unis (USGS) à 7,9 de magnitude, la secousse s'est produite vers 7 heures, heure de Paris, à 77 kilomètres au nord-ouest de la capitale du royaume, Katmandou, et à 15 kilomètres de profondeur. Elle aurait duré de 30 secondes à deux minutes, selon les témoins cités par les agences. Dimanche, un bilan officiel fait état de plus de 2.000 morts. Dans le détail, selon le centre national des opérations d'urgence népalais, le tremblement de terre de magnitude 7,8 a fait 2.352 morts et 6.239 blessés au Népal même - le plus meurtrier depuis 80 ans - selon un bilan encore provisoire dimanche soir.

En Inde, les autorités ont fait état de 67 morts, en majorité dans l'Etat oriental du Bihar. Dix-huit personnes ont trouvé la mort au Tibet, selon la presse officielle chinoise. Le tremblement de terre a aussi touché le Bangladesh.

Ressenti jusqu'en Inde

Le tremblement de terre et les secousses qui ont suivis ont été ressentis dans tout le pays et dans les Etats voisins, en Inde, en Chine et même jusqu'à Peshawar, dans l'ouest du Pakistan et au Bangladesh. 34 morts sont dénombrés sur les territoires indien, six dans le Tibet chinois et deux au Bangladesh. L'immeuble qui abrite les locaux de l'AFP à New Delhi a ainsi été secoué à deux reprises. Des avalanches ont été également constatées dans le massif himalayen, notamment sur le mont Pumori. Cette coulée a emporté le camp de base de l'Everest, où se trouvait 1.000 personnes. Il y aurait dix morts, dont de nombreux étrangers, et les opérations de secours s'annoncent difficiles.

Destructions

Dans la capitale népalaise, des immeubles se sont effondrés et les habitants se sont rués dans les rues. « Autour de moi, les murs des maisons se sont effondrés dans la rue. Toutes les familles sont dehors dans la cour, blotties les unes contre les autres, les secousses continuent » a rapporté un journaliste de l'AFP sur place. Des photos postées sur les médias sociaux montrent que le palais Basantapour, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, a été très fortement touché

Selon l'AFP, la tour historique de Dharhara, datant du 19ème siècle, s'est effondré, causant de nombreuses victimes. " Tout a commencé à trembler. Tout est tombé. Les murs le long de la rue principale se sont écroulés. Les grilles du stade national se sont effondrées", a raconté un habitant de Katmandou, Anupa Shrestha, à l'AFP.

La France a fait part de sa solidarité et s'est dite prête à venir en aide au Népal. En 2011, un séisme de magnitude 6,9 avait ébranlé le nord-est de l'Inde, secouant aussi le Népal, et faisant 110 morts.

Violent réplique au Népal, dimanche

Une violente réplique de magnitude 6,7 a secoué dimanche le Népal, a annoncé l'Institut américain de géophysique (USGS).

Cette dernière secousse a frappé une zone située au nord-ouest de Katmandou, non loin de la frontière chinoise, à une profondeur de 10 km, a précisé l'USGS.

Elle a été ressentie jusqu'au mont Everest, où elle a déclenché de nouvelles avalanches, selon des alpinistes sur place.

"On vient juste d'avoir notre plus forte réplique jusqu'à présent ici au camp de base de l'Everest. Plus petite que la secousse originelle, mais le glacier a tremblé et avalanches", a confirmé un alpiniste, Jim Davidson, sur Twitter.

L'aide internationale s'organise

Les Etats-Unis ont annoncé l'envoi d'une équipe de secouristes et promis le déblocage immédiat d'une aide d'un million de dollars pour "répondre aux besoins urgents". L'Inde, qui a aussi subi les effets du tremblement de terre, a de son côté envoyé des avions militaires avec du matériel médical et des équipes de sauveteurs à bord.

La France, où des ONG comme Médecins du Monde ou Action contre la faim sont mobilisées, la Grande-Bretagne et le Pakistan ont également annoncé l'envoi d'équipes de recherche et de secouristes.