A Bratislava, les 27 veulent redorer le blason de l'UE

Par latribune.fr  |   |  434  mots
"Nous devons avoir un agenda, un plan de travail, une feuille de route pour que d'ici le 60e anniversaire du traité de Rome (en mars 2017), nous ayons traité un certain nombre de problèmes", a déclaré la chancelière allemande, évoquant "un pas sur une route qui sera longue".
"Une UE attirante" : réunis sans les Britanniques à Bratislava, les dirigeants de l'Union européenne ont tenté vendredi de donner une impulsion nouvelle à l'Europe "post-Brexit" par des projets concrets, sans parvenir à rassurer vraiment sur leur unité à 27.

Au terme d'une journée dans un château surplombant la capitale slovaque, avec un intermède pour une croisière sur le Danube, les 27 ont accouché d'une "feuille de route", avec des priorités dominées par la protection des frontières extérieures, la lutte contre le terrorisme et la relance de la défense européenne.

"Offrir à nos citoyens (...) une UE attirante"

"Nous nous sommes engagés à Bratislava à offrir à nos citoyens, dans les mois qui viennent, la vision d'une UE attrayante, dans laquelle ils puissent avoir confiance et qu'ils pourront soutenir", est-il écrit dans la "déclaration de Bratislava", qui a ponctué ce sommet informel organisé hors de Bruxelles et sans le Royaume-Uni.

Les chefs d'Etat et de gouvernement ont abordé tous les sujets, y compris des plus délicats comme la défense et l'immigration, lors de cette journée de travail conclue par une conférence de presse commune entre François Hollande et Angela Merkel.

"Nous devons avoir un agenda, un plan de travail, une feuille de route pour que d'ici le 60e anniversaire du traité de Rome [en mars 2017-NDLR], nous ayons traité un certain nombre de problèmes", a déclaré la chancelière allemande, évoquant "un pas sur une route qui sera longue".

Unité sur fond de désaccords

L'unité franco-allemande affichée n'a pas empêché des voix discordantes de se faire entendre dès la fin de la journée. A commencer par celle du président du Conseil italien, Matteo Renzi, qui s'est dit mécontent des conclusions du sommet européen sur la croissance et l'immigration. Le délicat dossier de l'immigration a aussi inspiré des propos sévères au Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui a qualifié le comportement de l'Union européenne en la matière de "naïf et autodestructeur".

Négociations sur le Brexit

Par ailleurs, la Première ministre britannique Theresa May a laissé entendre qu'elle pourrait être prête à lancer les négociations officielles sur le Brexit en janvier ou février 2017, a déclaré vendredi Donald Tusk, le président du Conseil européen. Ce dernier a cependant assuré que l'UE était prête à commencer les négociations sur le départ du Royaume-Uni dès "demain", faisant fi de la décision de Londres de repousser la procédure de divorce au début de l'année prochaine:

"Nous sommes fin prêts". "Nous pouvons même déclencher la procédure demain".

Ce calendrier pourrait signifier une sortie effective de la Grande-Bretagne de l'Union européenne début 2019 au plus tard.