Allemagne : le Brexit n'inquiète pas la Bundesbank

Par latribune.fr  |   |  379  mots
Le produit intérieur brut (PIB) allemand a crû de 0,4% au deuxième trimestre selon la première estimation publiée vendredi.
Dans son rapport mensuel, la banque centrale allemande estime que les conséquences économiques du Brexit seront limitées à court terme pour l'Allemagne.

Publié le 15/08/2016 à 13:32. Mis à jour le 15/08/2016 à 14:48.

Le vote britannique du 23 juin en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne devrait avoir dans l'immédiat un impact économique limité en Allemagne, a estimé lundi 15 août la Bundesbank, notant que les chefs d'entreprise gardaient confiance.

Dans son rapport mensuel, la banque centrale allemande ajoute que l'économie du pays devrait avoir poursuivi sa croissance pendant l'été grâce aux exportations, à la production industrielle, à la construction et à la consommation des ménages.

"Les anticipations favorables des entreprises allemandes, modérément remises en cause"

"Dans le contexte du débat public nourri sur les conséquences économiques de la sortie annoncée du Royaume-Uni de l'UE, les anticipations favorables des entreprises allemandes n'ont jusqu'à présent été que modérément remises en cause", explique la Buba.

"Cela conforte l'opinion selon laquelle les conséquences économiques en Allemagne du vote du Brexit seront limitées, du moins à court terme."

Le produit intérieur brut (PIB) allemand a crû de 0,4% au deuxième trimestre selon la première estimation publiée vendredi. S'il est inférieur à celui enregistré sur les trois premiers mois de l'année, ce chiffre place l'Allemagne nettement devant les autres grandes économies de la zone euro.

Un programme de dépenses publiques en Allemagne est "peu approprié"

Par ailleurs, la Bundesbank a souligné dans son rapport qu'un programme d'investissements publics allemand, souvent appelé de leurs vœux par les voisins de l'Allemagne pour relancer l'économie de la zone euro, n'aurait que de faibles répercussions économiques à l'étranger.

"En tant qu'outil destiné à relancer fortement la conjoncture internationale, il semble qu'un programme de dépenses publiques en Allemagne soit peu approprié", a jugé la banque centrale allemande, au terme d'une analyse approfondie.

Une relance des investissements aurait, en stimulant la demande intérieure allemande et par le biais des échanges commerciaux, "des effets positifs visibles, surtout dans quelques économies de petite et moyenne taille dans le voisinage direct de l'Allemagne et en Europe centrale". Mais les répercussions seraient "faibles" sur la croissance des grandes économies de la zone euro, à savoir de la France, l'Italie et l'Espagne (+0,1% de croissance du PIB) ou encore du Portugal et de la Grèce (+0,2%), assure la Bundesbank.

(Avec Reuters)