Brexit : coup de frein sur les embauches avant le référendum

Par latribune.fr  |   |  250  mots
Une sortie de l'Union européenne affectera lourdement l'industrie britannique, selon une étude réalisée par l'entreprise américaine spécialisée dans l'intérim.
Les incertitudes avant le référendum du 23 juin sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne ont entraîné un coup de frein sur les embauches dans le pays sur les trois derniers mois, selon la dernière enquête trimestrielle réalisée par ManpowerGroup.

Les embauches ont certes augmenté mais à un rythme plus faible, et ce pour le deuxième trimestre consécutif, constate l'entreprise américaine Manpower qui avertit que le marché britannique du travail aurait beaucoup à perdre en cas de "Brexit".

"Sortir de l'UE fera qu'il sera beaucoup plus difficile d'attirer les plus brillants et les meilleurs", a déclaré James Hick, directeur général de ManpowerGroup Solutions, dans un communiqué.

Moins de flexibilité, moins de fluidité

La menace des règles plus strictes de migration risquait de mettre à mal la flexibilité du marché du travail au Royaume-Uni.

"Cela signifiera davantage de bureaucratie pour ceux qui viennent au Royaume-Uni et les salaires risquent d'être moins compétitifs, surtout si le sterling baisse comme beaucoup le redoutent, Banque d'Angleterre comprise", poursuit-il.

Impact sur le BTP

Une sortie de l'UE serait "particulièrement dommageable" pour les entreprises du BTP déjà confrontées à une pénurie de talents, a ajouté Manpower.

"Pour soutenir la concurrence sur la scène mondiale des entreprises britanniques ont besoin de la flexibilité et de la libre circulation que l'adhésion à l'UE apporte", assure James Hick.

Les partisans du Brexit font valoir au contraire que les employeurs auraient moins de tracas administratifs et pourraient continuer de trouver des travailleurs étrangers qualifiés grâce à la mise au point d'un système d'immigration à base de points.

Manpower, le géant américain du travail temporaire, a interrogé 2.100 entreprises pour son enquête sur l'emploi au Royaume-Uni.

(Avec Reuters)