Brexit : la croissance britannique résiste mieux que prévu

Par latribune.fr  |   |  416  mots
La croissance du Royaume-Uni au troisième trimestre a été révisée en hausse de 0,1 point, à 0,6%, une nouvelle preuve que l'activité britannique est jusqu'à présent restée ferme depuis le vote pour le Brexit en juin.
L'activité économique finit l'année sur une bonne note au Royaume-Uni, en particulier grâce au secteur tertiaire. En revanche, le gouvernement s'attend à un net ralentissement en 2017.

La croissance du Royaume-Uni au troisième trimestre a été révisée en hausse de 0,1 point, à 0,6%, grâce à une contribution plus forte que prévu du secteur des services, en particulier la finance, a annoncé vendredi l'Office des statistiques nationales (ONS).

Il s'agissait de la troisième estimation d'évolution du (PIB) du pays au troisième trimestre (de juillet à septembre) par rapport au deuxième. Elle est meilleure que ce que prévoyaient les économistes interrogés par l'agence Bloomberg qui tablaient en moyenne sur 0,5%.

Cette révision positive est une nouvelle preuve que l'activité britannique est jusqu'à présent restée ferme depuis le vote pour le Brexit en juin. L'ONS a toutefois annoncé avoir révisé en légère baisse, de 0,1 point, les chiffres pour le premier et deuxième trimestres, qui montrent désormais une croissance de 0,3% et 0,6% respectivement.

L'industrie financière toujours en bonne forme

Cette bonne nouvelle résulte en grande partie au dynamisme du puissant secteur des services (+1%), prépondérant au Royaume-Uni, avec en particulier une bonne performance de l'industrie financière. En revanche, la production industrielle a reculé de 0,4% sur le troisième trimestre et la construction de 0,8%.

Paralèllement, les dépenses des ménages ont été dynamiques (+0,7%) tout comme les investissements (+0,9%), alors que le commerce extérieur, déficitaire, a eu une contribution négative.

Le vote pour le Brexit n'a donc pour l'instant pas été la catastrophe annoncée pour l'économie britannique, qui finit l'année en bonne santé, comme le suggèrent les derniers indicateurs économiques portant sur le quatrième trimestre, notamment ceux liés à la consommation des ménages. L'ONS a ainsi précisé que l'activité dans les services a progressé de 0,3% sur le seul mois d'octobre.

Un net ralentissement attendu en 2017

"Les fondamentaux de l'économie britannique sont solides, mais des défis nous attendent", a réagi dans un communiqué le porte-parole du ministère des Finances. Les pouvoirs publics s'attendent à ce que la croissance atteigne 2,1% pour l'ensemble de 2016 avant un net ralentissement en 2017.

Les entreprises pourraient en effet réfléchir à deux fois avant d'investir dans les prochains mois compte tenu des incertitudes entourant le coup d'envoi des négociations sur le Brexit, prévu d'ici fin mars 2017. Sans compter que la poussée attendue de l'inflation, consécutive à la chute de la livre et au renchérissement des biens importés qu'elle induit, risque de limiter le pouvoir d'achat des ménages.

(avec AFP)