Brexit : May fragilisée, Boris Johnson en embuscade

Par latribune.fr  |   |  319  mots
Boris Johnson, ministre des Affaires étrangères.
Selon la presse britannique, certains ministres conservateurs sont à la manœuvre pour remplacer Theresa May par l'actuel ministre des Affaires étrangères, Boris Johson qui avait été un des fers de lance de la campagne en faveur d'un Brexit.

Cinq ministres britanniques ont invité le chef de la diplomatie Boris Johnson à tenter de remplacer Theresa May au poste de Premier ministre, après le revers qu'elle a subi lors des législatives anticipées de jeudi, rapporte le Sunday Times. Les ministres ont pris contact vendredi avec leur collègue des Affaires étrangères, lorsque l'issue du scrutin a été claire. Le Parti conservateur, arrivé en tête, a toutefois perdu la majorité absolue dont il disposait au parlement.

En revanche, pour le ministre des Transports Chris Grayling, Theresa May doit rester à la tête des Tories afin d'éviter d'accroître l'instabilité. "Nous devons mener ce pays à travers l'un des plus difficiles processus qu'il ait connus depuis des générations. La dernière chose dont nous ayons besoin consisterait à accroître l'agitation politique, aussi pour moi ne fait-il aucun doute que Theresa May doit rester, elle doit nous mener à travers ce processus", a dit à la chaîne ITV Chris Grayling, un allié politique de la Première ministre.

Position intenable à long terme

La députée conservatrice Anna Soubry, elle, a déclaré à la chaîne Sky, dimanche, que Theresa May n'avait pas au parlement de majorité pour conduire le Royaume-Uni vers la sortie du marché unique européen. "Je ne pense pas qu'elle ait une majorité à la Chambre des Communes pour quitter le marché unique", a dit Anna Soubry, qui avait fait campagne pour le maintien du Royaume-Uni dans l'UE lors de la campagne pour le référendum du 23 juin 2016. A la question de savoir si Theresa May pouvait rester Première ministre, Anna Soubry a jugé sa position intenable sur le long terme.

"Je n'imagine pas comment elle pourrait se maintenir sur le long terme. Je pense que malheureusement, elle devra partir. Mais pas avant un certain temps, que ce soit clair. Nous avons besoin de stabilité", a dit la députée.