Crise politique en Italie : Mario Draghi sous pression pour rester à la tête du gouvernement

Par latribune.fr  |   |  303  mots
(Crédits : LUDOVIC MARIN)
La classe politique italienne tente de retenir le président du conseil démissionnaire. Celui-ci se dit déterminer à quitter la tête du gouvernement, tandis que les partis de sa coalition, le président de la République et de nombreux acteurs de la vie publique italienne le prient de rester.

L'Italie forte dépourvue depuis l'annonce de la démission de son président du conseil, Mario Draghi. Celui qui dirige le gouvernement depuis février 2021 a annoncé sa démission jeudi 14 juillet, après le retrait du mouvement cinq étoiles d'un vote de confiance. Le parti populiste a, depuis, assuré qu'il ne quittait pas la coalition gouvernementale mais veut des garanties sur la mise en oeuvre de certaines réformes dont celle du salaire minimum.

Démission refusée

Le président de la République, Sergio Mattarella, a refusé la démission de Mario Draghi et souhaite que les différents partis qui soutiennent l'actuel gouvernement trouvent un nouvel accord. Le président veut éviter que la crise politique ne se transforme en élections anticipées, à un moment critique de tensions internationales.

Une lettre ouverte de 110 maires italiens a également appelé la classe politique à faire preuve de responsabilité. Des fédérations patronales et agricoles ont aussi fait part de leur inquiétude et demandé la fin de cette séquence politique.

Mario Draghi décidé à partir

Mais du côté de la présidence du conseil, le ton est ferme. Mario Draghi est fermement décidé à démissionner et dit refuser les ultimatums. C'est la deuxième fois que l'ancien banquier central européen est confronté à une crise politique depuis sa nomination en février 2021 à la tête du Conseil italien, à la faveur d'une très hétéroclite coalition de partis de gauche, droite et extrême-droite.

En janvier dernier, il devait succéder à Sergio Mattarella à la présidence de la République italienne, 80 ans. Mais en l'absence de successeur crédible, les marchés ont paniqué: l'écart de taux avec les dettes souveraines allemandes avait alors explosé. Le tandem avait fini par renouveler leurs fonctions à leur poste.