Draghi : "Nous réaliserons entièrement notre plan de rachats"

Par latribune.fr  |   |  366  mots
"Sortir d'une politique de liquidité abondante doit se faire avec beaucoup, beaucoup de précaution", a par ailleurs souligné Mario Draghi. (Crédits : © Ints Kalnins / Reuters)
Le président de la Banque centrale européenne a réaffirmé jeudi à Washington, dans les murs du Fonds monétaire international, son intention de mettre intégralement en oeuvre le programme d'assouplissement quantitatif, du moins jusqu'à ce que soit constaté "un ajustement durable de la trajectoire d'inflation".

La Banque centrale européenne (BCE) ira jusqu'au bout de son programme d'assouplissement quantitatif (QE). C'est ce qu'a affirmé son président, Mario Draghi, jeudi 14 mai, minimisant les craintes que ce programme de rachat d'actifs ne soit la source de bulles spéculatives.

Les propos de Draghi, tenus à Washington dans les murs du Fonds monétaire international (FMI), ne laissent guère de doutes sur la mise en oeuvre intégrale de ce programme, qui doit durer jusqu'en septembre 2016, en dépit des réserves émises par un pays tel que l'Allemagne à sa création.

L'objectif principal: stimuler l'investissement, la consommation et l'inflation

Lors d'une audience où l'on comptait la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, Mario Draghi a expliqué:

"Près de sept années de crises à répétition n'ont pas encouragé les ménages et les entreprises à prendre des risques. Pour ce motif, il faut attendre avant de pouvoir dire que nous avons réussi".

Même si ces 60 milliards d'euros d'achats d'actifs mensuels, essentiellement des emprunts d'Etat, ont déjà abouti à une revalorisation des actifs et de la confiance, il faut surtout qu'ils stimulent l'investissement, la consommation et l'inflation, a poursuivi Draghi.

"Dans ce but, nous réaliserons entièrement notre plan de rachats, comme nous l'avons annoncé et, dans tous les cas, jusqu'à ce que nous constations un ajustement durable de la trajectoire d'inflation", a insisté le président de la BCE.

Peu de signes de bulles spéculatives

En réponse à des critiques selon lesquelles une telle politique de création monétaire pourrait alimenter des bulles sur le marché immobilier par exemple, il a répondu:

"Pour le moment, il y a peu d'indications selon lesquelles des déséquilibres financiers généralisés soient en train d'émerger."

Mario Draghi a ajouté que les autorités monétaires devaient faire preuve de beaucoup de prudence lorsque le moment était venu de couper le robinet de la liquidité. "Sortir d'une politique de liquidité abondante doit se faire avec beaucoup, beaucoup de précaution", a-t-il souligné, puisque lorsque ce type de politique reste en place longtemps, les esprits des investisseurs s'en imprègnent toujours plus.

(Avec Reuters)