Grèce : à quelques heures de l'Eurogroupe, les divisions persistent

Par latribune.fr  |   |  423  mots
Dans son compte Twitter, Tsipras a dénoncé mercredi qu'un tel "refus répété de mesures équivalentes ne s'est jamais produit avant -ni en Irlande ni au Portugal".
Plusieurs points font encore obstacle à la conclusion d'un accord, alors que les ministres des Finances de la zone euro doivent se réunir ce soir.

Les pourparlers continuent mais l'issue des discussions entre Athènes et ses bailleurs de fonds à Bruxelles reste très incertaine. "Nous n'avons pas encore d'accord", déclarait notamment mercredi 24 juin, après une réunion des institutions représentant les créanciers et du président de l'Eurogroupe, un responsable proche des créanciers, cité par Reuters.

Plusieurs points, dont les retraites, la TVA et la fiscalité des entreprises, font encore obstacle,  alors qu'une nouvelle réunion des ministres des Finances de la zone euro est prévue dans la soirée avant le Conseil européen de jeudi et vendredi. Le Wall Street Journal fait état d'un document montrant l'étendue des désaccords.

Tsipras évoque un complot

Mercredi, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a accusé le FMI de bloquer les négociations destinées à éviter à son pays un défaut de paiement, lui reprochant de ne pas accepter "les mesures compensatoires" proposées lundi par Athènes. Dans son compte Twitter, Tsipras a dénoncé qu'un tel "refus répété de mesures équivalentes ne s'est jamais produit avant, ni en Irlande ni au Portugal". Le chef du gouvernement grec d'en conclure:

"Cette attitude surprenante semble indiquer que, soit il n'y a pas d'intérêt pour un accord, soit on est en train d'appuyer des intérêts particuliers".

Le gouvernement grec a ainsi rejeté le même jour une contre-proposition de ses créanciers, comprenant surtout des souhaits du FMI à propos d'une hausse des recettes de la TVA et de coupes plus importantes dans les dépenses publiques, selon une source gouvernementale.

L'Allemagne "réaliste"

Pour sa part, Martin Jäger, porte-parole du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble - critiqué pour sa ligne dure dans les négociations -, a réaffirmé:

"Il ne peut y avoir de solution que si elle est approuvée par les trois institutions", à savoir l'Union européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI)" Il a insisté: "Cela vaut en particulier aussi pour le FMI".

"Nous allons à cette réunion (l'Eurogroupe de mercredi soir, Ndlr) avec des attentes réalistes", a-t-il affirmé, jugeant que c'était "maintenant à la partie grecque de bouger".

(Avec AFP)