Grèce : la présidente de la Cour suprême nommée Premier ministre de transition

Par latribune.fr  |   |  361  mots
La nouvelle Premier ministre grecque Vassiliki Thanou, ici à côté de son prédéceseur, a été promue juge de la Cour suprême en 2008.
Evangelos Meimarakis, chef du parti conservateur puis Panagiotis Lafazanis, chef d'Unité populaire, n'ont pas réussi à former un gouvernement de coalition. Conformément à la Constitution, le président Grec vient, donc, de nommer Vassiliki Thanou, présidente de la Cour suprême grecque, Premier ministre par intérim jusqu'aux élections législatives anticipée de septembre.

Le président grec Prokopis Pavlopoulos a désigné, jeudi 27 août, la présidente de la Cour suprême Vassiliki Thanou comme Premier ministre d'un gouvernement intérimaire chargé d'expédier les affaires courantes, d'ici la tenue d'élections législatives anticipées qui pourraient avoir lieu le 20 septembre.  Prokopis Pavlopoulos applique, ainsi, la constitution grecque qui exige que le président de la Cour suprême dirige le pays si aucun parti n'arrive à former un gouvernement de transition, ce qui est le cas aujourd'hui.

La présidente de 65 ans, qui est la première femme à accéder à la tête d'un gouvernement en Grèce, prêtera serment, jeudi 27 août à 19h00, et le nouveau gouvernement de transition prendra ses fonctions le lendemain.

Une juge a la tête du pays

Diplômée de l'école de droit d'Athènes, Vassiliki Thanou a suivi des études supérieures à la faculté de Paris II en droit européen. Elle exerce son métier de juge depuis 1975, et a enseigné pendant six ans à l'Ecole de la magistrature de Thessalonique, rappelle RFI.

Depuis 2012, elle est la présidente de l'Union des juges de Grèce. En 2008, elle est promue juge de la Cour suprême dont elle devient la Vice-présidente l'année dernière, détaille le site Greek reporter.

Les partis n'ont pas su former un gouvernement de coalition

Cette nomination intervient après deux échecs successifs pour former un gouvernement de coalition. Le président Grec avait d'abord demandé à Evangelos Meimarakis, le chef du parti conservateur, deuxième partie de la Vouli, qui a renoncé le 24 août. Le délai de trois jours pour former un gouvernement était impossible, compte tenu des oppositions politiques, notamment concernant le troisième plan de renflouement financier accordé à la Grèce en échange de nouvelles mesures d'austérité.

Prokopis Pavlopoulos a, alors, proposé à Panagiotis Lafazanis, chef d'Unité populaire, fruit d'une scission de 25 députés de Syriza et troisième force du parlement, qui a renoncé, à son tour, le 27 août. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a présenté sa démission la semaine passée.

(Avec Reuters et AFP)