La Commission européenne plaide pour intégrer Bulgarie, Croatie et Roumanie dans l'espace Schengen

Par latribune.fr  |   |  425  mots
Grâce à une coopération policière efficace, l'espace Schengen, en supprimant les contrôles aux frontières intérieures et en renforçant la protection aux frontières extérieures, « rend l'Europe plus sûre et facilite les relations d'affaires », plaide l'exécutif européen. (Crédits : Reuters)
La Commission européenne a de nouveau appelé mercredi les pays de l'Union européenne à accepter l'intégration complète dans l'espace Schengen de trois pays de l'UE parmi les cinq encore exclus : Bulgarie, Croatie et Roumanie. Les ministres de la Justice et de l'Intérieur de l'UE doivent procéder à un vote sur ce sujet lors d'une réunion prévue le 8 décembre. L'unanimité des 27 États-membres est nécessaire.

La Commission demande au Conseil de l'UE, qui réunit les 27 États-membres, de « prendre les décisions nécessaires sans plus de délai pour autoriser la Bulgarie, la Croatie et la Roumanie à participer pleinement à l'espace Schengen ». La Commission justifie sa demande en signalant que ces trois pays respectent les règles nécessaires et les critères d'adhésion.

Corruption, criminalité organisée, terrorisme... critères de défiance

L'exécutif européen réclame cet élargissement de longue date, avec également le soutien du Parlement européen, mais certains États-membres réticents réclament des progrès en matière de lutte anti-corruption.

Les ministres de la Justice et de l'Intérieur de l'UE doivent procéder à un vote sur ce sujet lors d'une réunion prévue le 8 décembre. L'unanimité des 27 est nécessaire pour autoriser la levée des contrôles aux frontières avec ces trois pays.

Coopération policière et promesses de prospérité

L'effacement des frontières intérieures a pour corollaire un renforcement des frontières extérieures de l'espace Schengen: les États-membres se trouvant à ses confins ont la responsabilité d'organiser des contrôles rigoureux à ces frontières.

Il implique aussi une coopération policière entre tous les membres pour lutter contre la criminalité organisée ou le terrorisme, avec un partage de données.

« Alors que Bulgarie, Croatie et Roumanie sont déjà partiellement soumis aux règles de l'espace Schengen, les contrôles aux frontières intérieures avec ces pays membres (de l'UE) n'ont pas été levés et ils ne profitent donc pas des bénéfices » liés à cette participation, argumente la Commission.

Un espace Schengen « élargi, sans contrôle aux frontières internes, rendra l'Europe plus sûre, à travers la protection renforcée de nos frontières extérieures communes et une coopération policière efficace, plus prospère, en supprimant le temps perdu aux frontières et en facilitant les relations d'affaires », plaide l'exécutif européen.

 Cinq pays membres de l'UE ne sont pas dans Schengen

L'espace Schengen, l'un des acquis les plus concrets de l'Union européenne, est une zone dans laquelle il est possible de circuler sans passeport et où les contrôles aux frontières ont en principe été abolis. Il regroupe 26 pays représentant 420 millions d'habitants, dont 22 États-membres de l'UE et 4 États associés : Norvège, Islande, Suisse et Liechtenstein. Les 5 États-membres de l'UE ne faisant pas partie de l'espace Schengen sont l'Irlande, la Croatie, la Roumanie, la Bulgarie et Chypre.