Présidentielle autrichienne : nette défaite de l'extrême droite

Par latribune.fr  |   |  345  mots
Alexander Van der Bellen a remporté la présidentielle autrichienne
Selon les premières estimations, le candidat indépendant Alexander Van der Bellen (photo) remporte l'élection présidentielle en Autriche avec 53,6% des voix, contre 46,4% des suffrages pour le candidat du FPÖ (extrême droite) Norbert Hofer, dont le camp a reconnu sa défaite.

Le candidat indépendant Alexander Van der Bellen, ex-dirigeant écologiste, a nettement remporté le second tour de la présidentielle autrichienne dimanche, selon les prévisions affinées de la télévision publique ÖRF, la télévision publique autrichienne, devançant le candidat du parti d'extrême droite (FPÖ) Nobert Hofer, dont le camp a reconnu sa défaite.

53,6% des voix

Selon les projections intégrant les votes par correspondance qui ne seront décomptés que lundi, Alexander Van der Bellen, 72 ans, a recueilli 53,6% des voix, contre 46,4% pour Norbert Hofer. Ce dernier, âgé de 45 ans, avait été battu de justesse (avec un peu moins de 31.000 voix d'écart) le 22 mai dernier par Alexander Van der Bellen, 72 ans, qui l'avait emporté avec 50,3% des suffrages, mais le résultat du scrutin avait été annulé par la Cour constitutionnelle en raison d'irrégularités dans le dépouillement des votes par correspondance. Cette élection visait à trouver un successeur au social-démocrate Heinz Fischer, président depuis 2004 et qui ne pouvait briguer un troisième mandat.

Le camp de Norbert Hofer a reconnu sa défaite.

"Je souhaite féliciter M. Van der Bellen pour ce succès", a déclaré le secrétaire général du Parti de la liberté (FPÖ), Herbert Kickl, à la télévision publique.

Alexander Van der Bellen, qui se présentait sous l'étiquette d'indépendant enregistre dans de nombreuses circonscriptions une progression de plusieurs points par rapport au second tour du mois de mai.

Législatives en 2018

Bien que le rôle du chef de l'Etat autrichien soit essentiellement protocolaire, Norbert Hofer et le FPÖ voulaient faire de ce scrutin un symbole et engranger une nouvelle victoire pour le camp populiste, six mois après le Brexit et un mois après la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis.

Le parti d'extrême droite entendait conforter son implantation dans le paysage politique autrichien et transformer ce scrutin en tremplin vers la Chancellerie, le coeur du pouvoir exécutif, lors des législatives prévues au plus tard en 2018.