Royaume-Uni : le taux de chômage au plus bas depuis 42 ans, les contrats (très) précaires en hausse

Par latribune.fr  |   |  317  mots
Quelque 31,85 millions de personnes occupaient un emploi entre novembre et janvier, soit 92.000 de plus que lors de la période d'août à octobre.
Entre novembre et janvier, seuls 1,58 million de personnes étaient au chômage. La hausse du taux d'emploi est en partie due à l'augmentation de 12,5% du nombre de contrats dits "zéro heure", qui ne garantissent aucun horaire à l'employé.

Une première depuis plus de quarante ans. Le taux de chômage au Royaume-Uni a reculé à 4,7% lors des trois mois achevées fin janvier, tombant au plus bas depuis 1975, a annoncé mercredi l'Office des statistiques nationales (ONS). Ce chiffre, meilleur que la prévision des économistes interrogés par Bloomberg qui s'attendaient à un maintien à 4,8%, confirme que le marché de l'emploi reste vigoureux depuis le vote pour le Brexit.

Quelque 31,85 millions de personnes occupaient un emploi entre novembre et janvier, soit 92.000 de plus que lors de la période d'août à octobre, a précisé l'institut. Seuls 1,58 million de personnes étaient au chômage, soit 31.000 de moins que lors de la période de trois mois précédente. L'ONS a ajouté que le taux d'emploi, c'est-à-dire la proportion des personnes âgées de 16 à 64 ans au travail, atteignait 74,6%, un niveau record depuis 1971.

Des revenus moyens en berne

Une partie de la hausse du taux d'emploi est due à la montée des contrats dits "zéro heure", qui ne garantissent aucun horaire et donc aucune rémunération fixe à l'employé. D'après de nouvelles données sur le sujet publiées mercredi par l'institut, environ 905.000 personnes étaient employés sous ce type de contrat lors du dernier trimestre 2016, soit 12,5% de plus sur un an. Les données sur les revenus des ménages publiées en même temps par l'ONS ont été moins reluisantes, avec une hausse de 2,2% des revenus moyens (primes comprises), soit un peu moins qu'attendu par les économistes et surtout à peine plus que l'inflation.

La hausse des prix à la consommation a atteint 1,8% en janvier sur un an, d'après des données publiées à la mi-février, et suivent une courbe ascendante depuis la vote sur le Brexit qui a entraîné une forte dépréciation de la livre et, partant, un renchérissement spectaculaire des denrées importées.

(Avec AFP)