Vol MH370 : il faudra « plusieurs années » pour retrouver le Boeing 777 de Malaysia

Par latribune.fr  |   |  358  mots
Selon un officier de la marine américaine y participant, les recherches pour retrouver l’avion de la compagnie malaisienne pourraient durer des années, le périmètre étant aussi vaste que l’océan Indien. Aucun débris n’a toujours été récupéré, les objets flottants repérés n’étaient que du matériel de pêche ou des déchets.

Toujours aucun débris récupéré : trois semaines après la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines, les recherches pour retrouver le Boeing 777 sont restées infructueuses. L'Australie a nommé dimanche l'ancien chef de ses armées, Angus Houston, pour coordonner les recherches internationales en mer, même si la Malaisie reste responsable de l'enquête. Les objets flottants repérés étaient un faux espoir : « il semble que ce soit du matériel de pêche et des déchets qui flottent à la surface de l'océan », a indiqué un porte-parole de l'Autorité australienne de surveillance maritime. « Plusieurs années » pourraient être nécessaires pour retrouver le Boeing qui a disparu le 8 mars, a estimé dimanche un officier de la marine américaine participant aux recherches, le capitaine Mark Matthews, cité par l'agence Reuters. « Pour le moment, la zone de recherches est globalement de la taille de l'océan Indien, ce qui demanderait trop de temps à fouiller » a fait valoir cet officier. « Si l'on compare au vol 447 d'Air France, nous avions de bien meilleures informations sur le lieu où l'avion s'était abîmé en mer » a-t-il relevé : or il a fallu tout de même deux ans pour retrouver l'appareil du vol Rio-Paris.

 

Course contre la montre

Les recherches ont été étendues en fin de semaine à une nouvelle zone, vaste de 319.000 km2, à quelque 1.850 km à l'ouest de Perth, sur la côte ouest de l'Australie, après de nouveaux calculs de trajectoire de l'avion, qui serait tombé plus tôt qu'estimé auparavant dans l'océan Indien. Ce nouveau périmètre se trouve 1.100 km au nord du précédent. Des dizaines, voire des centaines, d'objets flottants ont été détectés par des images satellite de plusieurs pays mais les conditions extrêmes dans ces mers australes rendent les recherches périlleuses. Les équipages de dix bateaux et dix avions, qui passent au crible cette immense zone, sont engagés dans une course contre la montre alors que le système de localisation des boîtes noires de l'appareil est alimenté par des batteries dont la durée de vie est d'environ un mois.