François Pérol nommé à la tête des Banques populaires

Par Source AFP  |   |  401  mots
François Pérol a été nommé mercredi à l'unanimité du conseil des Banques populaires, a déclaré Christine Lagarde.

François Pérol, a été nommé "à l'unanimité" à la tête d groupe Banque Populaire, première étape avant son arrivée à la direction du nouvel ensemble issu du rapprochement avec le groupe Caisse d'Epargne, a annoncé mercred soir la ministre de l'Economie Christine Lagarde. Le secrétaire général adjoint de l'Elysée François Pérol "a été nommé ce matin à l'unanimité du conseil (d'administration ndlr)" à la tête du groupe Banque Populaire, a dit Christine Lagarde sur France 2. Demain, les Caisses d'Epargne se réunissent et décideront aussi".

La ministre Lagarde a à son tour défendu la compétence de François Pérol pour ce poste alors que l'opposition multiplie les attaques à propos de la future affectation de l'actuel secrétaire général adjoint de l'Elysée, principal conseiller économique de Nicolas Sarkozy. "Est-ce que la personne est compétente, la réponse ne fait aucun doute. Il est digne de confiance. Le président de la commission (de déontologie ndlr) s'est exprimé, il n'y a pas d"incompatibilité".

La polémique sur l'arrivée de François Pérol a rebondi mercredi. L'Elysée a en effet reconnu que la commission de déontologie ne s'était pas prononcée dans son ensemble, comme l'avait laissé entendre Nicolas Sarkozy, sur cette nomination, mais que l'accord avait été obtenu "via une lettre du président de la commission Olivier Fouquet".

Sur les modalités de fusion, Christinee Lagarde a rappelé que "l'Etat a la possibilité de rentrer au capital à concurrence de 20% dans un délai de trois ans" du nouvel ensemble qui formera la deuxième banque française, après le Crédit Agricole. L'Etat devrait injecter environ 5 milliards d'euros dans le futur groupe.

"Ce qu'on fait pour l'instant c'est qu'on renforce les fonds propres et on se réserve de convertir notre renforcement de fonds propres en actions ordinaires avec droits de vote", a détaillé la ministre. "Tout est fait pour que (le nouveau groupe) ait plutôt intérêt à rembourser l'Etat. En même temps, ils nous payeront des intérêts évidemment".

Les deux groupes ont souffert de la crise financière, en particulier leur filiale commune, la banque de financement et d'investissement Natixis. Banque Populaire devrait avoir perdu 300 millions d'euros en 2008, selon des informations de presse, et la Caisse d'Epargne, près de deux milliards d'euros