Crédit Agricole n'aura pas besoin de procéder à une augmentation de capital

Par Guénaëlle Le Solleu  |   |  499  mots
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La banque verte a annoncé mercredi après bourse un résultat net part du groupe de 742 millions d'euros au troisième trimestre. La banque de détail en France représente près de 80% du profit sur neuf mois.

Comme BNP Paribas et Société Générale, Crédit Agricole a dévoilé ce mercredi, après bourse, un résultat trimestriel supérieur aux attentes des analystes, à 742 millions d?euros, soit largement mieux que les 289 millions du troisième trimestre 2009. Sur les neuf premiers mois, le bénéfice s?établit à 1,6 milliard d?euros.

La banque verte apparaît une fois de plus comme incomparable par rapport à ses anciennes concurrentes qui ont annoncé respectivement des résultats de 6,3 et 3 milliards d?euros sur les trois premiers trimestres. C?est surtout leur composition qui l?identifient désormais : sur neuf mois, 77% des bénéfices ont été générés par la banque de détail en France, c?est-à-dire les caisses régionales (qui contribuent au résultat net part du groupe à hauteur de 746 millions d?euros, en hausse de 34% sur un an) et LCL (483 millions).

La hausse du résultat trimestriel est à mettre au crédit de la hausse du produit net bancaire (+3,1%) et du recul du coût du risque (-18%), néanmoins il « pèse » encore près d?un milliard d?euros dans les résultats de la banque cotée. Elle a précisé que le PNB avait été impacté de 0,3 points par l?amende infligée par le Conseil de la concurrence à concernant l?entente dans le traitement de la dématérialisation des chèques. S?agissant des charges elles sont en forte hausse sur neuf mois (+8,3%) et sur le trimestre (+4,7%), Casa évoquant « des opérations de restructurations dans plusieurs métiers et la comptabilisation de charges exceptionnelles » sans donner plus de détail.

S?agissant de la banque de financement et d?investissement CAcib, le résultat net part du groupe est bénéficiaire pour le troisième trimestre consécutif, à 225 millions d?euros. Le coût des activités en arrêt continue de décroître (-73 millions). Les revenus de la banque de financement (+31,2% sur le trimestre à 657 millions) ont bénéficié d?une activité « particulièrement soutenue » dans les financement structurés, tandis que la banque d?investissement a réussi le quasi-exploit d?afficher des revenus étals (-0,7% à 672 millions d?euros) et en baisse de seulement 16% sur neuf mois, et cela, précise la banque dans un communiqué « alors que le premier semestre avait connu d?excellents niveaux d?activité ».

Alors que le G20 de Séoul planche notamment sur la solidité des banques, Crédit Agricole SA a déclaré qu?en raison de sa capacité bénéficiaire et du niveau actuel de ses fonds propres (10% pour le Tier 1 et 9,8% pour ses fonds propres durs), elle n?aura besoin de procéder à « aucune augmentation de capital pour des besoins réglementaires ». La banque a estimé qu?en l?état actuel des informations concernant les projets des sages de Bâle, les actifs pondérés au titre des activités de marché pourraient augmenter de 70 à 90 milliards d?euros.