Pierre Mariani : "j'ai été trop naïf, trop obéissant"

Par latribune.fr  |   |  227  mots
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Notre partenaire L'Echo (de Bruxelles) relève les propos de Pierre Mariani, administrateur délégué de Dexia, qui charge, sans la nommer, Christine Lagarde, alors ministre des Finances, qui avait supervisé la recapitalisation de la banque en 2008.

"A l'issue d'un conseil d'administration de près de douze heures, la banque Dexia a approuvé ce matin la nationalisation des activités belges, ainsi que le principe d'une vente de la filiale luxembourgeoise et de l'adossement des activités de financement des collectivités locales françaises à la Caisse des dépôts (CDC).

Pour l'administateur délégué Pierre Mariani

, ce sont les besoins de financement à court terme de Dexia, hérités de l'ancienne direction, qui ont conduit le groupe dans le mur quand la crise de la dette souveraine s'est accélérée.

Pierre Mariani est revenu sur la recapitalisation de 2008. "Cette recapitalisation était une réponse inappropriée aux besoins réels de liquidités" de Dexia. La solvabilité du groupe, qu'assurait cette recapitalisation, n'était en effet pas menacée, comme l'ont confirmé les tests de résistance, a-t-il ajouté. Défendant son action - "notre portefeuille obligataire est passé de 220 à 125 milliards d'euros en trois ans "-, Pierre Mariani a critiqué les gouvernements qui avaient appelé les banques à ne pas se défaire de leurs obligations afin d'éviter d'aggraver le cas grec. "Peut-être notre naïveté a-t-elle été d'être trop obéissants vis-à-vis de ces recommandations gouvernementales, venant notamment d'une personne qui est aujourd'hui à la tête du FMI", a-t-il ajouté, visant sa compatriote Christine Lagarde."