Ben Bernanke veut maintenir sa politique accommodante, Wall Street rebondit

Par latribune.fr  |   |  519  mots
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Rassuré par les propos de Ben Bernanke, Wall Street a rebondi mardi, après quelques hésitations face aux incertitudes italiennes.

Wall Street a nettement rebondi mardi, après quelques hésitations en mi-séance, portée par de bons indicateurs américains et des propos de Ben Bernanke, le président de la Fed, allant dans le sens d'une confirmation du maintien de la politique monétaire ultra-accommodante aux Etats-Unis. Le Dow Jones a gagné 0,84% et le Nasdaq 0,43%.

Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 115,96 points à 13.900,13 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 13,40 points à 3.129,65 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 a gagné 0,61% (+9,09 points) à 1.496,94 points.

Ben Bernanke a rassuré

Après les hésitations de mi-séance, causées par l'impasse politique en Italie, les indices de la place new-yorkaise ont repris des couleurs mardi, profitant d'un afflux d'acheteurs au lendemain de la plus forte chute du marché depuis le début de l'année. "Les statistiques économiques étaient bonnes et (le président de la Réserve fédérale américaine Ben) Bernanke a réitéré le message qu'il a toujours tenu", à savoir qu'il maintiendrait le cap de la politique de soutien extraordinaire à la reprise économique suivie par la Fed, a souligné Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. Depuis plusieurs semaines, la politqiue monétaire du président de la Fed est très critiquée au sein de l'institution, et Ben Bernanke s'y trouve de plus en plus isolé.

Le secteur immobilier en embellie

Les indicateurs dans le secteur immobilier ont confirmé la tendance à l'embellie du secteur aux Etats-Unis: les prix des logements ont augmenté en décembre pour le onzième mois d'affilée tandis que les ventes de maisons individuelles neuves sont reparties très nettement en hausse en janvier. Parallèlement, le moral des ménages américains a rebondi en février après s'être replié au cours des trois précédents mois. "Le fait que nous ayons réussi à nous dissocier du décrochage des Bourses européennes est un bon signe" pour la vigueur du marché actions américain, a noté M. Cardillo.

Les inquiétudes liées à l'Italie au lendemain d'élections qui, si elles ont consacré la victoire anticipée de la gauche à la Chambre des députés, n'ont pas su donner de majorité au Sénat, restaient cependant vives, faisant vaciller le marché en mi-séance après une journée noire sur les marchés européens. Le patron de la banque centrale américaine a su donner un second souffle au marché lors d'une audition de plus de deux heures devant la Commission bancaire du Sénat, en exhortant notamment les élus à éviter les coupes budgétaires censées entrer en vigueur au 1er mars, pour ne pas faire peser un "poids supplémentaire [...] important" sur la croissance économique. "Ces propos pourraient donner un coup de pouce aux discussions" à Washington pour conclure un accord de dernière minute sur le sujet avant vendredi, a estimé M. Cardillo. Le marché obligataire a avancé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,879% contre 1,895% lundi soir et celui à 30 ans à 3,075% contre 3,090% la veille.