Et si la hausse des tarifs poussait les ménages à ne plus s'assurer ?

Par Laura Fort  |   |  256  mots
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Les ménages pourraient réduire leur couverture ou renoncer à s'assurer en santé.

Les tarifs d'assurance sont promis à de nouvelles hausses en fin d'année. Déjà sur un an, l'indice de prix de l'assurance des particuliers (IPAP) calculé par le comparateur en ligne Assurland, relève que l'assurance auto a augmenté en moyenne de 3,1%, l'habitation de 6,8% et la santé de 5,4%.

En 2012, la tendance devrait se poursuivre. La hausse en assurance auto devrait atteindre entre 2 et 3% en 2012, et celle des tarifs habitation entre 5 et 6%. "En habitation, on entend peu parler de non assurance. L'assurance n'est pas légalement obligatoire si vous êtes propriétaire, par contre les propriétaires veillent au grain quant à l'assurance de leurs locataires", précise Stanislas di Vittorio, président d'Assurland.

Certains conducteurs de deux-roues pourraient aussi davantage veiller à l'adéquation de l'assurance et de l'utilisation de leur deux-roues. Par exemple, les motards pourraient être plus nombreux à ne pas s'assurer pendant l'hiver s'ils ne sortent pas en deux-roues ou les mois d'été s'ils sont en vacances.

Mais c'est en assurance santé que l'effet du prix pourrait être le plus sensible. Car souscrire à une complémentaire santé individuelle n'est pas obligatoire, contrairement à l'auto. La taxe prévue sur les complémentaires santé va entraîner une majoration des tarifs de 7,5% en 2012 (+4% hors de l'effet taxe), selon Assurland. Cela pourrait accentuer la "sous-assurance" qui consiste à ne souscrire qu'à une couverture minimum et accélérer le renoncement à l'assurance. Certaines personnes sont prêtes à parier sur leur bonne santé et préfèrent épargner "au cas où" plutôt que de payer un contrat qu'elles n'utilisent pas.