Le financement des banques européennes reste tendu

Par latribune.fr  |   |  278  mots
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Le marché interbancaire reste "prudent", selon l'agence d'évaluation financière Standard & Poors (S&), qui pointe également du doigt les nombreux liens entre risque de crédit bancaire et risque de crédit des Etats.

Les largesses de la BCE ne font pas tout. Malgré les 489 milliards d'euros de prêts à trois ans, assortis d'un taux d'intérêt de 1% seulement, que l'institution de Francfort leur a accordés mi décembre, des tensions subistent sur le financement des banques de la zone euro, estime l'agence d'évaluation financière Standard & Poor's (S&P), dans une note publiée mardi.

Le marché interbancaire s'est rouvert pour les banques les plus solides

Certes, cette opération de LTRO (long terme refinancing operation), qui constituait une première pour la BCE, a permis une réouverture du marché interbancaire : depuis la fin décembre, les banques se prêtent à nouveau de l'argent entre elles, pour des durées allant jusqu'à un mois. Mais le marché interbancaire reste "prudent", observe S&P, qui souligne que les primes de risque payées par les banques pour leurs emprunts de long terme demeurent élevées. De fait, le marché interbancaire s'est surtout rouvert pour les banques les plus solides, comme BNP Paribas

Les banques devraient demander 500 milliards à la BCE le 29 février

Autre source d'inquiétude pour S&P : les "nombreux" liens entre le risque de crédit bancaire et le risque de crédit des Etats. "La transmission de l'un à l'autre sur le marché de la dette est rapide, dans les deux sens", insiste l'agence. Le 29 février prochain, la BCE procèdera à une deuxième vague de prêts illimités à trois ans. Les banques de la zone euro devraient à nouveau lui emprunter près de 500 milliards d'euros, selon un sondage réalisé par l'agence Reuters auprès d'une soixantaine d'économistes.