Airbus : l'Etat français mobilise 5 milliards d'euros pour soutenir les ventes

Par latribune.fr  |   |  305  mots
l'État français va mobiliser une somme de cinq milliards d'euros pour soutenir les ventes d'Airbus alors que l'aéronautique civile est menacée par la crise du crédit, comme le secteur de l'automobile, affirme ce lundi le quotidien "Les Echos".

Après les banques, l'automobile, c'est au tour de l'aéronautique de bénéficier du soutien de l'Etat. Ce dernier va mobiliser une somme de cinq milliards d'euros pour soutenir les ventes d'Airbus alors que l'aéronautique civile est menacée par la crise du crédit, affirme le quotidien Les Echos dans son édition de lundi.


"Pour aider ses clients à honorer leurs engagements d'achats vis-à-vis d'Airbus, le gouvernement prévoit d'injecter prochainement cinq milliards d'euros dans le circuit bancaire, par le canal de la Société de financement de l'économie française (SFEF)", affirme le quotidien. Il s'agit de "trouver des crédits relais pour empêcher les compagnies aériennes de se désister en invoquant la difficulté à lever des fonds", expliquent Les Echos.

L'avionneur européen veut "limiter au maximum le phénomène dit des queues blanches, les avions fabriqués qui se retrouvent sans client final".
Dimanche, lors du Global Competitiveness Forum de Ryad, Thomas Enders, patron d'Airbus, a affirmé que les commandes d'avions pourraient chuter de 50% à 60% en 2009 par rapport à 2008 du fait de la crise économique et financière". "Nous luttons pour trouver des financements pour nos clients", a-t-il dit en relevant que les difficultés financières se faisaient même sentir désormais auprès des clients du Golfe, qui ont pourtant multiplié les commandes ces dernières années.

Mi-janvier, Thomas Enders avait déjà prévenu s'attendre à une année 2009 difficile, avec pour la première fois depuis 2003 moins de commandes que de livraisons d'appareils. "2009 est placé sous le signe de la tempête", avait-il déclaré en présentant le bilan commercial 2008 du groupe, à Toulouse.
De son côté, le directeur commercial John Leahy avait déjà évoqué une chute de quelque 50% des commandes, avançant le chiffre de 300 à 400 pour 2009, contre 777 en 2008.