Avions ravitailleurs : EADS va décider prochainement d'une nouvelle offre

Par latribune.fr  |   |  313  mots
La maison-mère d'Airbus pourrait décider "dans les deux à trois semaines" de participer de nouveau à l'appel d'offres pour les avions ravitailleurs américains. C'est ce qu'indique ce lundi dans la presse le directeur général d'Airbus, Thomas Enders.

Le groupe européen d'aéronautique et de défense EADS, maison-mère d'Airbus, décidera dans les deux à trois semaines s'il se relance dans la course pour l'appel d'offres des avions ravitailleurs du Pentagone. Après l'abandon début mars de son offre avec son allié américain Northrop Grumman, le groupe pourrait cette fois se lancer seul.

Dans un entretien au Financial Time Deutschland, le président d'Airbus, Thomas Enders explique que  "le Pentagone nous a demandé de décider si nous voulions participer, mais cette fois comme contracteur principal". "C'est une différence fondamentale", déclare le dirigeant qui précise que "la décision de participer ou non interviendra dans les deux à trois prochaines semaines".

La semaine dernière, EADS avait déjà demandé un prolongement de 90 jours de l'appel d'offres, après que le département américain de la Défense a laissé entendre qu'il ferait bon accueil à une nouvelle offre de l'avionneur européen pour ce méga contrat estimé à 35 milliards de dollars.

Tom Enders indique ce lundi que son groupe est prêt à revenir dans la course, mais "ne fera pas d'offre à tout prix". "Il sera particulièrement difficile de faire une offre compétitive. Nous avons toujours besoin d'un partenaire américain fiable et d'une équipe compétente pour faire une offre".

Un nouvel épisode d'un feuilleton qui dure depuis 2003. L'appel d'offres pour la fourniture de 179 avions ravitailleurs à l'armée américaine avait été attribué une première fois à Boeing, puis une deuxième fois à Airbus (EADS) et son allié américain Northrop Grumman en 2008. Mais il avait à chaque fois été annulé.

Début mars, estimant que la compétition était biaisée en faveur de Boeing, Airbus avait renoncé à participer à l'appel d'offres après le retrait de son partenaire américain Northrop, ce qui avait provoqué l'ire de Paris et Berlin contre Washington.