Pour EADS, il y a trop de constructeurs d'avions

Par latribune.fr  |   |  211  mots
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Pour Louis Gallois, le président exécutif de la maison-mère d'Airbus, des rapprochements entre avionneurs sont inévitables.

Cela revient si souvent dans la bouche de Louis Gallois que cela semble cacher quelque chose. Dans une interview publiée vendredi par le quotidien espagnol Expansion, le président exécutif d'EADS a une nouvelle fois estimé que des alliances entre avionneurs devront forcément se nouer. "La demande ne sera pas suffisante pour tout le monde et cela obligera à former des alliances. La concurrence entre ces géants pour sceller des accords stratégiques sera encore plus rude et plus agressive que le concurrence sur la vente de leurs produits", explique-t-il.

En effet, alors qu'il n'y a qu'Airbus et Boeing aujourd'hui sur le marché des avions moyen-courriers, il y en aura six d'ici à la fin de la décennie avec les projets chinois (C919) et russe (MS 21) prévus en 2016, ceux du canadien Bombardier et peut- être brésilien avec Embraer. Au regard des coûts de développement de ces programmes, le marché aura effectivement du mal à justifier autant d'acteurs sur ce marché des avions de 110 à 220 sièges qui représente 70 % des livraisons d'avions.

Cela permettrait en particulier d'éviter que ces nouveaux acteurs à coûts réduits, chamboulent le secteur aéronautique avec des avions moins chers comme les low-cost l'ont fait dans le transport aérien.