Rafale : Dassault Aviation proche d'un accord aux Emirats arabes unis

Par Michel Cabirol  |   |  402  mots
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Un contrat portant sur la vente de 60 Rafale pourrait être rapidement annoncé, début mars. Paris et Dassault Aviation sont parvenus à retourner une situation pourtant compromise lors du salon aéronautique de Dubaï.

Une bonne nouvelle peut en cacher une autre.... Ce n'est qu'une coincidence avec l'entrée en négociations exclusives avec New Delhi mais Dassault Aviation serait également proche d'un accord avec les Emirats arabes unis (EAU) pour la vente de 60 Rafale. Une visite de Nicolas Sarkozy avait même été prévue le 12 février à Abu Dhabi mais, finalement, elle a été reportée "de quelques jours", explique-t-on à "latribune.fr". Une autre source précise que le voyage a été reporté début mars même si certains observateurs estiment que ce serait encore un peu tôt. Plutôt "fin mars, début avril".

Les relations entre Dassault Aviation et Abu Dhabi, qui s'étaient sérieusement dégradées au moment du salon aéronautique de Dubaï en novembre dernier, sont à nouveau au beau fixe. D'autant que le PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, qui avait pris un Falcon quelques jours seulement après la fin du salon de Dubaï, afin de remettre les choses à plat avec Abu Dhabi, avait rapidement su renouer le contact avec les autorités émiraties. Abu Dhabi avait profité du salon Dubaï AirShow, cauchemardesque pour le camp français, pour annoncer avoir mis en compétition face au Rafale, l'Eurofighter (BAE Systems, EADS et l'italien Finmeccanica) à la très grande surprise des Français.  "Tout a été déverouillé" entre les EAU et Dassault Aviation, précise-t-on à "latribune.fr".

Depuis quelques jours, le milieu de la défense est un peu en lévitation, diffusant une tendance très favorable sur les négociations en cours : "le dossier est très, très chaud". "Les bonnes nouvelles sont comme les ennuis, elles volent en escadrille. Là c'est le début d'une escadrille de bonnes nouvelles", avait avoué mardi le ministre de la Défense, Gérard Longuet, sans plus de précisions. "Le dossier indien va accélérer celui des Emirats", indique-t-on à "latribune.fr".

Il est reste quelques points technico-commerciaux faciles à lever. Mais rien de très sérieux. "C'est une tactique pour garder les négociations au chaud", explique-t-on. Le Rafale devrait notamment être équipé du missile air-air longue portée Meteor mais il ne disposera pas du moteur 9 tonnes, deux exigences des EAU. En revanche, la France semble s'être engagée à reprendre les 63 Mirage 2000-9. La nouvelle armée libyenne pourrait être dotée de tout ou partie de cette flotte.