L'Arabie saoudite veut augmenter ses achats de chars allemands

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  271  mots
Un exemplaire du char Léopard II A5 /Copyright AFP
Selon la presse outre-Rhin, l'Arabie Saoudite voudrait doubler sa commande de 300 chars d'assaut Leopard, qui attend toujours d'être signée, la Chancellerie s'opposant au nom des principes à l'opération qui serait la bienvenue pour un secteur en difficulté en Allemagne.

L'Arabie saoudite veut acheter 600 à 800 chars d'assaut Leopard à l'Allemagne, soit au moins deux fois plus que l'accord prévu initialement portant sur une commande de 300 chars, selon un article du journal Bild am Sonntag, paru dimanche.

Citant des sources de l'industrie, le journal indique que l'Arabie saoudite veut boucler l'accord d'ici au 20 juillet, avant le début du jeûne de la période du Ramadan. La société espagnole General Dynamic/Santa Barbara fabriquerait les chars d'assaut sous licence des sociétés allemandes, précise Bild am Sonntag.

Justifications économiques

Néanmoins, outre-Rhin, tant la Chancellerie que les ministères des Affaires étrangères et de la Défense s'opposent à cette signature, qui n'a le soutien que du ministère de l'Economie, précise le journal. "La commande saoudienne pourrait assurer l'avenir des fabricants de chars d'assaut allemands Krauss-Maffei Wegman et Rheinmetall, qui ont un besoin urgent de nouveaux marchés avec la restructuration de l'armée allemande", souligne le journal.

Etroites relations avec Israël

En 2011, l'Allemagne a démenti des informations selon lesquelles elle avait accepté de vendre 270 tanks Leopard à l'Arabie saoudite. Les exportations de matériel militaire ne peuvent pas être officiellement reconnues, dans la mesure où elles sont confidentielles et où leur divulgation est un délit. A l'époque, au parlement, l'opposition avait fait pression sur le gouvernement, de telles ventes allant à l'encontre des grands principes de l'Allemagne en matière de ventes d'armement.

Jusqu'à présent, l'Allemagne s'est abstenue d'exporter des armes lourdes au Moyen-Orient, étant données les relations étroites qu'elle entretient avec Israël et, plus récemment, à cause du "printemps arabe".