EADS-BAE : un actionnaire du groupe britannique réservé sur la fusion

Par latribune.fr  |   |  251  mots
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Nouvelle obstacle sur la route de EADS et BAE Systems: l'actionnaire principal de ce dernier, Invesco, émet des "réserves significatives" à l'encontre de ce projet.

Le premier actionnaire de BAE, Invesco Perpetual, a émis des "réserves significatives" sur le projet de fusion avec EADS. Une position signalée ce lundi par le Financial Times. L'actionnaire, qui détient plus de 13% de parts dans le groupe britannique se montre sceptique à l'égard de ce projet évalué à plus de 35 milliards d'euros.

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Un obstacle sérieux

Sa voix ne serait pas suffisante pour bloquer complètement le projet de fusion, mais il constitue un obstacle sérieux dans le processus alors que des annonces doivent être faites mercredi 10 octobre. Cette date marque la limite pour présenter soit un projet de fusion, soit une prolongation de la négociation, soit un abandon du projet.

Voix dissonnantes

Or, des voix dissonantes se sont faites entendre. Le ministre britannique de la Défense Philip Hammond, par exemple, a menacé de bloquer le projet si Berlin et Paris tentaient de conserver une influence sur la gestion du futur groupe. La France souhaite rester actionnaire, et détiendrait 9% de l'ensemble EADS-BAE Systems si la fusion a bien lieu. L'Allemagne voudrait prendre des parts dans cette nouvelle entité et être à égalité avec la France. Londres accepte l'idée que les deux pays détiennent des actions dans le futur groupe mais pas davantage. Un rôle plus important fait en effet craindre que les Etats-Unis ne se désengagent de ses accords avec BAE-Systems.