Coupes dans le budget de la défense, vers la fin du suspense ?

Par latribune.fr  |   |  409  mots
François Hollande va-t-il sanctuariser la loi de programmation militaire lors d'un conseil de défense qui se tient cet après-midi à l'Elysée ?
Le président de la République réunit cet après-midi à l'Elysée un conseil de défense. Il décidera ou non de la sanctuarisation du budget de la défense pour les six prochaines années.

Le président de la République, François Hollande, décidera ce lundi de l'exécution de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 à l'issue d'un Conseil de défense réuni à l'Elysée, alors que de vives inquiétudes ont été exprimées sur de nouvelles coupes budgétaires. "A l'issue de ce conseil de défense qui se réunira à 14H30 le président rendra ses arbitrages qui feront l'objet d'un communiqué", a-t-on précisé à l'AFP.

Ce conseil réunira autour du président le Premier ministre, Manuel Valls, ainsi que les ministres des Affaires étrangères, Laurent Fabius et de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Compte tenu de l'ordre du jour, le ministre des Finances, Michel Sapin et le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert y participeront. Le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, ainsi que le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, Francis Delon, seront également présents à ce conseil qui fera aussi le point sur la situation en Afrique où les troupes françaises sont engagées, notamment en Centrafrique et au Mali.

Un budget sanctuarisé ?

Manuel Valls a de nouveau exclu mardi dernier toute nouvelle coupe dans le budget de la défense après avoir déjà assuré quelques jours plus tôt que la LPM serait "totalement préservée". Le chef de l'Etat et des armées a fait le choix de "sanctuariser" les crédits de la défense qui prévoient déjà "une diminution d'effectifs de 34.000 personnes en six ans" dans les armées, a-t-il déclaré alors que les militaires et le ministre de la Défense lui-même ont tiré la sonnette d'alarme sur les conséquences opérationnelles, sociales et industrielles de nouvelles coupes budgétaires.

La Cour des comptes a cependant jugé "peu probable", dans une note diffusée mercredi, l'exécution conforme de la LPM, estimant que certaines hypothèses, comme des recettes exceptionnelles ou la vente de Rafale à l'étranger, risquaient "de ne pas être respectées". Votée fin 2013, la LPM alloue 190 milliards d'euros de crédits d'ici 2019 à la Défense, avec un budget annuel de 31,4 milliards. Deuxième budget de la nation, la Défense, souvent considérée comme une variable d'ajustement, est ainsi dans la mire de Bercy, en quête perpétuelle de nouvelles sources d'économies.