Hop ! Air France : une fraude à 5 millions d'euros pour certains pilotes ?

Par latribune.fr  |   |  318  mots
La "triche" de certains pilotes de Hop!, filiale d'Air France, aurait coûté 5 millions d'euros par an à la compagnie assurant les vols régionaux.
Selon Le Parisien, une quinzaine de pilotes de la filiale d'Air France Hop! auraient triché sur leurs congés, récupérant jusqu'à 12 jours de rémunération supplémentaire par mois.

Scandale en vue pour Hop!, la filiale de Air France. Selon le journal Le Parisien, une quinzaine de pilotes, membres du SNPL, sont soupçonnés d'avoir "triché sur leurs congés" via leurs heures de délégation.

Selon le quotidien, en "dissimulant des jours de congés en heures de délégations syndicales", assimilées à du temps travaillé, certains pilotes auraient bénéficié d'heures supplémentaires, "jusqu'à 12 jours de rémunération supplémentaire par mois sans effectuer un vol de plus", écrit le journal.

Une fraude à 5 millions d'euros par an

La "triche" aurait coûté 5 millions d'euros par an à la compagnie assurant les vols régionaux, selon le quotidien. Une affirmation contestée par la compagnie, qui évoque auprès de l'AFP un système "financièrement neutre".

"Ce système est une souplesse introduite pour que les pilotes qui avaient déjà leurs plannings de vols établis puissent poser leurs journées de délégation sur des journées off", explique un porte-parole.

Interrogé par Le Parisien, Armand Simon, président du syndicat SNPL de Hop!, affirme que la direction de la compagnie a "imposé" ce système et évoque "une erreur d'interprétation". "Cette affaire est montée de toutes pièces pour porter un coup à mon syndicat", dit-il, assurant qu'il "ne gagne pas plus que ses collègues".

Un système en vigueur depuis 2011 au minimum

Le système mis en place "depuis 2011 au moins" au sein de Régional, l'une des trois compagnies ayant fusionné en 2013 pour donner naissance à Hop! (avec Brit'Air et Airlinair), a perduré jusqu'à fin 2016, selon Le Parisien.

Les pilotes concernés ont été entendus le 7 février par le conseil de discipline du SNPL, syndicat majoritaire, et des sanctions seraient imminentes, précise le quotidien. Sollicités, les responsables du SNPL au niveau national et au sein de la compagnie n'ont pas répondu.