L'opération était présentée comme un changement de modèle économique pour Pepsico qui voulait renforcer son contrôle sur les plus gros de ses embouteilleurs. Mais elle se révèle moins pétillante que prévu.

En effet, l'américain Pepsi Bottling a rejeté ce lundi avec des mots très durs l'offre de rachat en numéraire et en actions de 6,49 milliards de dollars à 25,9 dollars par titre (elle en vaut 31,41 dollars aujourd'hui) présentée il y a deux semaines par le champion des sodas et de des snacks. Il l'a qualifiée de "grossièrement inadaptée" car ne reflétant pas "sa vraie valeur".

Le conseil d'administration de Pepsi Bottling annonce même avoir pris des mesures que doit encore valider le gendarme de la Bourse américiane, la SEC (Securities and Exchange Commission) afin de protéger l'entreprise et ses actionnaires de tentatives d'acquisitions, notamment un plan renforçant les droits des actionnaires, un plan pour conserver certains salariés clefs et une modification des statuts de l'entreprise en matière d'information en cas d'OPA.
 

Pepsico a aussi lancé une offre sur son autre grand embouteilleur américain PepsiAmericas, mais ce dernier n'a pas encore rendu son verdict sur cette proposition.

Au total, le montant des deux acquisitions devait s'élever à six milliards de dollars. Pepsi risque de devoir débourser plus que prévu s'il veut l'emporter.

"Pour cette raison, le conseil d'adminstration, agissant sur la recommandation unanime du Comité spécial (chargé d'étudier l'offre de Pepsi), a pris les mesures habituelles pour protéger PBG et ses actionnaires de tentatives d'acquisitions", a ajouté la direction, dans une lettre ouverte au PDG de Pepsi Indra Nooyi.
Le groupe a ainsi adopté une série de mesures destinées à compliquer la tâche de Pepsico s'il devait aller de l'avant: un plan renforçant les droits des actionnaires, un plan pour conserver certains salariés clefs et une modification des statuts de l'entreprise en matière d'information en cas d'OPA.
Ces mesures doivent être présentées en détail dans un document que le groupe prévoit de remettre aux autorités boursières SEC.