Liliane Bettencourt quitte le conseil de L'Oréal

Par Juliette Garnier  |   |  358  mots
Reuters
Le groupe a annoncé lundi la fin du mandat d'administrateur de Liliane Bettencourt, remplacée au conseil par l'un de ses petit-fils, Jean-Victor Meyer , âgé de 25 ans, et membre du Conseil de surveillance de la holding familiale Téthys depuis janvier 2011.

L'Oréal a annoncé lundi la fin du mandat d'administrateur de Liliane Bettencourt, remplacée au conseil par l'un de ses petit-fils, Jean-Victor Meyer.
Agé de 25 ans, ce dernier est membre du Conseil de surveillance de la holding familiale Téthys depuis janvier 2011. Une annonce qui intervient peu après la publication de ses résultats 2011.

Il est loin le temps où L'Oréal concluait ses exercices sur une progression d'activité comprise entre 6% et 8%. En 2011, les ventes du numéro un mondial des produits cosmétiques ont progressé de 5,1% à données comparables. Elles ont symboliquement franchi la barre des 20 milliards d'euros. Mais, malgré cette croissance modérée, le groupe a nettement amélioré sa rentabilité en 2011. Son résultat opérationnel atteint 3,29 milliards d'euros, soit  7,7% de plus que l'an dernier. Sa marge d'exploitation s'établit à 16,2% de son chiffre d'affaires, contre 15,7% en 2010. Le groupe français n'a pas toutefois retouché les 17% de marge opérationnelle, niveau record d'avant-crise atteint en 2007.

Le groupe français profite ici d'un double phénomène. Ses produits de luxe se vendent bien. Et les consommateurs des pays émergents en raffolent. En 2011, la division luxe de L'Oréal (Lancôme, Giorgio Armani, Kiehl's) dégage une marge opérationnelle de 19,3%, soit 1,8 point de plus qu'en 2010. Et le groupe présidé par Jean-Paul Agon a grandement amélioré sa rentabilité dans les payx dits émergents : la rentabilité du Brésil, de la Chine, de l'Inde et autres Russie égale désormais celle des Etats-Unis, avec une marge opérationnelle de 18,4%. En Europe de l'Ouest où sa marge atteint 20,9%, elle s'est légèrement érodée. Le résultat net du Groupe L'Oréal en ressort à 2,43 milliards d'euros, en croissance de 8,9%. Dès lors, le groupe détenu par Liliane Bettencourt accorde à ses actionnaires un dividende 2 euros par action, soit 11% de plus qu'en 2010.

Qu'en sera-t-il en 2012 ? Jean-Paul Agon, PDG de L'Oréal, se dit dores et déjà confiant. "Nous sommes bien armés pour réussir notre stratégie d'universalisation de la beauté et réaliser en 2012 une nouvelle année de croissance du chiffre d'affaires et des résultats", précise-t-il, par communiqué.