Jean-Paul Agon est plutôt confiant. Le patron du groupe L'Oréal vient d'annoncer une progression de 10,4% de son chiffre d'affaires en 2012 pour atteindre 22,46 milliards d'euros (+5,5% en données comparables). Le résultat d'exploitation du leader mondial des cosmétiques a progressé de 12,3% à 3,69 milliards d'euros, tandis que le résultat net s'est envolé de 17,6% à 2,86 milliards d'euros.

Fort d'une trésorerie qui a été multipliée par trois en un an à 1,57 milliard d'euros, Jean-Paul Agon n'exclut pas de réaliser une "acquisition stratégique" sans préciser sur quels critères reposerait une telle décision.

La R&D la "plus puissante" du secteur

Lors de la présentation des résultats, le PDG a indiqué s'attendre à ce que L'Oréal surperforme les 4,5% de croissance attendus en 2013 pour le secteur. D'après lui, les moyens du groupe en termes de R&D, "les plus pointus et les plus puissants" de l'industrie cosmétique, doivent assurer un nouvel exercice de très forte croissance.

La stratégie de croissance repose également sur une offensive ambitieuse du groupe dans les marchés émergents. Le groupe vient d'inaugurer une usine géante de coloration capillaire au Mexique, et la plus grande usine cosmétique du monde en Indonésie.

Les pays émergents, premier marché de L'Oréal

Les pays émergents sont tirés par la dynamique de la région Asie-Pacifique (+18%). En 2012, les pays émergents sont passés devant l'Europe pour la première fois en termes de recettes. De son côté, l'Europe de l'ouest enregistre une hausse des ventes de seulement 2,1%, et de seulement 0,6% en données comparables. Autrement dit, le marché domestique de L'Oréal ne contribue quasiment plus à la croissance du groupe.