Crise en Bretagne : le blocus du site de Gad est levé

Par latribune.fr  |   |  313  mots
Les salariés de l'abattoir Gad SAS ./ Reuters
Les salariés ont décidé de libérer le site de Lampaul-Guimiliau, dans le Finistère. Leurs revendications ont été entendues. Le groupe volailler Tilly-Sabco de Morlaix et ses partenaires pourraient supprimer bientôt 1.000 emplois.

Le blocus est levé. «C'est signé. Le conflit s'est terminé ce jeudi soir à 20 heures. L'accès au site est libéré », à déclaré jeudi soir après un vote des salariés Olivier Le Bras, le délégué central du syndicat FO, majoritaire sur le site Gad SAS de Lampaul-Guimiliau (Finistère).

Plus tôt, en fin d'après-midi, les salariés avaient obtenu de la direction les engagements écrits de fin de conflit qu'ils réclamaient.

Le texte, signé à la préfecture du Finistère, «garantit le paiement d'indemnités supralégales doublées, et le paiement de tous les jours de grève, comme cela avait été convenu», s'est félicité le syndicaliste.

Un site bloqué depuis le 11 octobre

Le site de 850 salariés était bloqué depuis le 11 octobre, date de la validation du plan de continuation de la société bretonne d'abattage et de découpe de porcs, actant la fermeture du site finistérien.

Le 23 octobre, au terme d'une réunion de fin de conflit avec la direction, les syndicats avaient obtenu le doublement des primes de licenciement ainsi que le paiement des jours de grève en échange de la fin de leurs actions de blocage. Cependant, en recevant par la suite le texte du projet d'accord, ils avaient estimé que certains engagements n'avaient pas été tenus. Ils avaient décidé en conséquence de poursuivre leur action de blocage du site, lequel, selon FO, contient «pour 5 millions d'euros de stocks de produits congelés».

Le groupe Tilly-Sabco également en difficultés

Après Gad, c'est au tour du groupe volailler Tilly-Sabco situé à Morlaix d'être dans la tourmente. Il suspendra sa production à partir du 4 janvier prochain.

En cause : la fin des aides européennes à l'export pour les petits congelés. Le groupe estime que ce sont quelque 1.000 emplois qui sont menacés, fournisseurs et clients compris.