Bernard Arnault visé par une enquête pénale en Belgique, selon la presse

Par latribune.fr  |   |  322  mots
(Crédits : Reuters)
Le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête pénale contre l'homme d'affaires français, selon un quotidien économique belge.

Le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête pénale contre l'homme d'affaires français Bernard Arnault, le patron du groupe LVMH, selon le quotidien économique De Tijd. Le parquet, qui n'a pu être joint ce samedi pour confirmer ces informations de presse, s'intéresserait à "deux faits suspects" sur lesquels avait été ouverte une enquête préliminaire en 2012, d'après le journal flamand.

Enquête "normale" selon son avocat

Le premier concerne "une augmentation de capital de 2,9 milliards d'euros au sein de son entreprise belge Pilinvest", a indiqué la porte-parole du parquet, Jennifer Vanderputten, citée par le journal De Tidj. Cette transaction aurait eu lieu en décembre 2011 dans la holding établie en 1999 à Bruxelles par Bernard Arnault (ex-propriétaire de La Tribune).

L'avocat de Pilinvest, Pierre Vanommeslaghe, a réagi en affirmant que "l'enquête dont il est fait état est la suite normale et technique d'une procédure initiée il y a plus d'un an". "La société attend avec une grande sérénité les résultats de cette enquête", a-t-il ajouté, en précisant que Pilinvest "a été créée en Belgique il y a quatorze ans, qu'elle y exerce une activité classique de société holding depuis cette date, qu'elle a toujours parfaitement respecté les réglementations en vigueur et qu'elle a d'ailleurs fait l'objet d'un agrément fiscal des autorités belges".

Fraude à la domiciliation?

De Tijd indique que le second "fait suspect",sur lequel porte l'enquête, concerne "une possible fraude à la domiciliation". Bernard Arnault possède un appartement à Uccle, une commune résidentielle huppée proche du centre de Bruxelles. Il avait indiqué y résider, lorsqu'il avait entrepris les démarches pour obtenir la nationalité belge en septembre 2012. Cette initiative avait provoqué une vive polémique en plein débat sur l'exil fiscal des Français les plus fortunés. L'homme d'affaires  avait finalement renoncé, en avril 2013, à devenir belge.