Faute de trésorerie, les ex-Fralib appellent au soutien populaire

Par latribune.fr  |   |  317  mots
L'ancien président de la République François Hollande en visite chez Scop-Ti en 2015.
En dépit de carnets de commandes pleins, la société de de thés Scop-Ti, née après des mois de luttes face à Unilever, risque de manquer de liquidité, selon son directeur général délégué.

En manque de trésorerie, la Société coopérative ouvrière provençale de thés et infusions (Scop-Ti) lancée en 2014 par les salariés de l'ex-Fralib, à Gémenos (Bouches-du-Rhône), près de Marseille, lance lundi une campagne de financement participatif pour récolter plusieurs centaines de milliers d'euros.

"Malgré la reconnaissance de notre savoir-faire et la qualité de nos produits, nous manquons d'environ 700.000 euros pour nous développer et ainsi pérenniser notre modèle économique", a expliqué à l'AFP Olivier Leberquier, ancien délégué syndical CGT des Fralib (ex-Unilever), aujourd'hui directeur général délégué de la Scop.Ti. "Bien que nos carnets de commandes soient remplis, il y a un risque que nous ne puissions les honorer, faute de fonds: car il faut que nous puissions acheter les premières premières, les emballages...et tout cela ne peut se faire sans trésorerie."

Dons par internet

Pour l'heure, les donateurs sont invités à envoyer un chèque à la coopérative. Le don en ligne sera également possible "dans la semaine" via le site internet de la coopérative, a promis le directeur général délégué.

En mai 2014, après avoir fait annuler en justice plusieurs plans de sauvegarde de l'emploi (PSE), les ex-Fralib avaient réussi à arracher à Unilever un accord de fin de conflit ainsi que 19,26 millions d'euros pour pouvoir monter leur projet de coopérative, y investissant toutes leurs indemnités de licenciement. Depuis, ils ont lancé deux marques: "1336", correspondant au "nombre de jours de lutte" contre Unilever, ainsi que "Bio SCOPTI", une nouvelle marque de tisanes destinées aux magasins bio.

Selon Olivier Leberquier, l'entreprise a réalisé en 2016 un chiffre d'affaires de 1,86 millions d'euros et compte actuellement 41 salariés en CDI. La coopérative espère pouvoir intégrer dans l'année encore quatre salariés de l'ex-Fralib, a-t-il ajouté.

(Avec AFP)