Noël au goût amer pour les salariés de Pimkie : des suppressions de postes à la rentrée

Par latribune.fr  |   |  389  mots
La chaîne de prêt-à-porter féminin du groupe Mulliez présentera le 8 janvier aux salariés un projet de suppressions de postes, via des ruptures conventionnelles collectives, a-t-on appris samedi de sources syndicales.

Les fêtes de fin d'année ont un goût amer pour les 1.900 salariés français de Pimkie, la chaîne de prêt-à-porter féminin du groupe Mulliez. Selon des sources syndicales, la direction présentera lors d'un Comité central d'entreprise (CCE) le 8 janvier un projet de suppressions de postes, via des ruptures conventionnelles collectives. Permises par la réforme du Code du Travail, ces ruptures de contrat amiables en nombre nécessitent un accord majoritaire avec les syndicats. Il s'agit d'une forme de plan de départs volontaires hors du cadre d'un plan social.

"Ils nous ont annoncé le 19 décembre en comité d'entreprise leur volonté de signer un accord de ruptures conventionnelles collectives", a indiqué à l'AFP Valérie Pringuez (CGT), secrétaire du CE Pimkie PPP, confirmant des informations de la lettre spécialisée Fashion Network.

Interrogée par l'AFP, la direction de Pimkie n'a pu être jointe samedi matin.

"Vent de panique" parmi les salariés

Cette "annonce de procédure sans dire qui va être touché" a créé "un vent de panique" parmi les salariés, affirme Valérie Pringuez. Le chiffre officieux de 200 suppressions de postes en France circule.

"Aujourd'hui, il n'est pas imaginable que la CGT signe", a ajouté Mme Pringuez, précisant que les négociations dureront un mois à compter de la présentation du projet en Comité central d'entreprise le 8 janvier.

Pour sa collègue Maley Upravan, déléguée syndicale FO, la direction entend "s'éviter plein de contraintes" (de reclassement notamment) en supprimant des postes via des ruptures conventionnelles collectives. Si le projet aboutit, les salariés "vont payer des impôts plein pot sur leurs indemnités", a-t-elle dénoncé.

Selon la secrétaire du CE, des groupes de travail, associant depuis plusieurs semaines les salariés à l'élaboration du plan de redressement de l'enseigne déficitaire, ont proposé la fermeture en 2018 de 81 magasins dont 20 en France, puis 40 autres en 2019 en Allemagne, "pays le plus touché".

Premières pertes en France

Pimkie international va finir l'année avec "un trou de 45 millions d'euros", dont "plus de 1 million pour la France", déficitaire pour "la première année", d'après Maley Upravan (FO). Pimkie compte plus de 700 magasins dans 30 pays et emploie environ 5.200 salariés, selon le site internet de l'enseigne.

(AFP)