Comme la radio de l'économie BFM, partenaire de la Tribune, le révélait ce mercredi matin, les ventes de voitures ont rebondi en mars en France après plusieurs mois de net recul. La hausse confirmée par le CCFA, le comité des constructeurs français d'automobiles, comme chaque début de mois, a atteint 8,1% en données brutes et même 14,6% pour les deux constructeurs français. A nombre de jours comparables, les ventes reculent encore mais seulement de 1,8%.

Cette hausse des immatriculations s'explique en grande partie par la prime à la casse de mille euros. De fait, ce sont surtout les petits modèles qui en profitent. Notamment les Twingo et Clio de Renault qui voit ainsi ses ventes dans l'Hexagone repartir de l'avant avec une hausse de 12,8%. Le directeur général de la firme au losange, Patrick Pelata, a confirmé également ce mercredi sur BFM une hausse des ventes de son groupe en France et un maintien des commandes en Europe.

PSA Peugeot Citroën - dont le patron Christian Streiff vient d'être brutalement débarqué par la famille Peugeot, premier actionnaire du groupe avec plus de 30% du capital et plus de 40% des droits de vote - voit même ses ventes bondir de 15,9%, notamment grâce au succès de Citroën (+28,6%), Peugeot ne progressant que de 5,7%.

Ce rebond du marché français est à rapprocher de celui de son homologue allemand, lui aussi porté par une prime à la casse, tout comme en Italie (+0,24% en mars à 214.218 voitures neuves immatriculées, après quatorze mois consécutifs de baisse). A l'inverse, les ventes de voitures neuves en Espagne continuent de s'effondrer : - 38,7% en mars avec 76.503 unités immatriculées et - 43,1% à 347.738 sur le premier trimestre, soit une chute deux fois plus forte que celle des principaux marchés européens selon l'Anfac, l'association nationale des fabricants d'automobiles en Espagne.