Prime à la casse : l'Allemagne la triple, la France réfléchit à des alternatives

Par latribune.fr  |   |  296  mots
Le gouvernement allemand va porter à 5 milliards d'euros le budget de la prime à la casse, qui sera prolongée jusqu'à fin 2009. En France, le gouvernement étudie la "sortie de la prime" et envisage d'autres initiatives. Le dispositif rencontre un grand succès.

La prime à la casse ne sera pas victime de son succès outre-Rhin. Alors que le budget initial prévu pour financer ce dispositif est dépassé, le gouvernement allemand a annoncé ce mardi qu'il l devrait tripler. Ce dernier sera ainsi porté à 5 milliards d'euros, contre 1,5 milliard d'euros initialement alloué au financement de cette mesure.

La décision sera formellement entérinée ce mercredi, lors d'une réunion du gouvernement, mais les dirigeants de la coalition CDU-SPD (centre droit et sociaux-démocrates) sont tombés d'accord sur le principe, a expliqué un porte-parole du gouvernement, Ulrich Wilhelm. Le montant de la prime offerte à tout propriétaire prêt à se séparer d'un véhicule d'au moins 9 ans pour le remplacer par une voiture neuve ou de moins d'un an restera bien de 2.500 euros. La prime ne sera pas étendue au-delà de 2009. Elle pourrait même être arrêtée avant si le budget est épuisé.

Lancée il y a un peu plus de deux mois dans le cadre du plan de relance de l'économie, la prime à la casse a rencontré un franc succès, permettant au marché automobile allemand d'afficher de belles performances. Au 1er avril, l'organisme chargé de centraliser les demandes, le Bafa, a comptabilisé 780.410 requêtes, alors que la prime était à l'origine prévue pour 600.000 demandes.

Côté français, Luc Chatel, le secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie, a indiqué que le gouvernement "réfléchissait déjà, non pas à la prolongation, mais à la sortie de la prime", dont le montant est de 1.000 euros. Le dispositif se terminera à la fin de l'année et l'Etat étudie d'autres initiatives pour soutenir le marché automobile, dont un renforcement du bonus-malus écologique. En février, les ventes de voitures neuves ont rebondi de 8%.