Opel : Berlin fixe ses conditions à Fiat, le canadien Magna prêt à investir

Par latribune.fr  |   |  297  mots
L'équipementier automobile canadien mène avec General Motors (GM) et les autorités allemandes des discussions qui pourraient l'amener à une prise de participation minoritaire dans le constructeur Opel. Mais Fiat s'est aussi mis sur les rangs après son alliance avec Chrysler. Berlin lui aurait fixé des conditions.

Le canadien Magna au côté de Fiat ou d'un autre constructeur dans le capital d'Opel? L'équipementier automobile canadien a confirmé lundi mener des discussions avec la maison-mère General Motors (GM) et les autorités allemandes. Celles-ci pourraient l'amener à une prise de participation minoritaire dans le constructeur Opel. 

L'entreprise basée à Aurora, en Ontario (Canada), a indiqué que ces discussions à quatre portaient sur "les options potentielles pour l'avenir d'Opel, ce qui pourrait inclure que magna prenne une participation minoritaire dans Opel". "Il n'y a aucune assurance qu'une transaction résulte de la participation actuelle de Magna ", a précisé l'équipementier dans un communiqué. 

L'éventualité que Magna rachète la filiale allemande Opel de GM, au bord de la faillite, avait été rejetée la semaine dernière par le PDG de l'entreprise, le milliardaire austro-canadien Frank Stronach, qui avait dit dans une interview à un journal autrichien vouloir "seulement l'aider". Le quotidien canadien The Globe and Mail a laissé entendre récemment que Magna envisageait une participation de 20% dans Opel. Il s'allierait avec l'oligarque russe Oleg Deripaska qui, avec le soutien de banques russes, prendrait, lui, une participation de 30% dans Opel.

Quant à Fiat qui s'est mis sur les rangs pour reprendre Opel (ainsi que Saab et Vauxhall, autres filiales de GM en Europe), il aurait reçu du gouvernement allemand une liste de conditions, au nombre de quatorze selon le Financial Times, pour pouvoir reprendre le constructeur allemand. Il s'agirait notamment de localiser en Allemagne le centre de décision pour la marque, d'y payer les impôts sur la société, d'obtenir l'aval des syndicats, d'y maintenir la plupart des usines, etc. Fiat attend de Berlin des aides pour cette reprise afin de limiter le coût du rachat à environ un milliard d'euros.