Goodyear Amiens double son plan de réduction d'effectifs

Par latribune.fr  |   |  394  mots
La direction de Goodyear Dunlop Tires France prévoit 817 licenciements pour l'usine de pneus d'Amiens Ce nouveau plan social est deux fois plus important qu'un précédent plan annoncé en mai 2008.

Confirmanrt une information parue la semaine dernière sur latribune.fr, la direction de Goodyear Dunlop Tires France a annoncé ce mardi un nouveau plan social prévoyant 817 licenciements pour l'usine de pneus d'Amiens, lors d'une réunion du CCE, selon un communiqué de la CFTC. Le site d'Amiens emploie en tout 1.400 personnes. Ce nouveau plan social est deux fois plus important qu'un précédent plan annoncé en mai 2008, qui avait été annulé en novembre par la justice, pour non respect par l'entreprise des procédures légales.

La direction, invoquant une dégradation supplémentaire de son activité due à la crise économique, avait fait savoir en mars qu'un millier de postes de l'activité pneumatiques tourisme étaient menacés, tout en annonçant aux syndicats le retrait du précédent plan. Les 817 licenciements concernent la production de pneus automobiles, dite "pneu tourisme". La direction a par ailleurs annoncé la mise en vente de son activité de pneus agricoles, qui concerne plus de 440 postes, selon la CFTC.

"On est sous le choc, même si on savait que ça allait nous tomber dessus. C'est dramatique, une catastrophe pour 817 familles et pour l'agglomération amiénoise", a déclaré à l'AFP (Agence France Presse) Virgilio Mota da Silva, délégué Sud. "La direction n'a pris aucun engagement, si ce n'est de suivre la procédure légale", a-t-il précisé.

Alors qu'elle produisait près de 23.000 pneus tourisme par jour il y a encore deux ans, l'usine d'Amiens-Nord n'en produit plus aujourd'hui que 9.000 et les salariés sont contraints au chômage partiel une semaine par mois depuis six mois.

En juillet 2008, bien avant la crise, Goodyear-Dunlop avait décidé de mettre en oeuvre un plan de réduction de la production d'Amiens-Nord, après une décision de la CGT, majoritaire, de refuser une réorganisation du travail en quatre équipes au lieu de cinq. Pour Virgilo Mota da Silva, le nouveau plan social constitue une "punition" pour ce refus syndical. "Ils veulent nous faire porter le chapeau, mais les gestionnaires, c'est eux. On ne peut pas nous rendre responsables de ce qui arrive. Ca fait 15 ans qu'ils n'investissent plus dans l'usine", a-t-il déclaré. Dans son communiqué de mardi, le syndicat CFTC a dénoncé l'attitude de la CGT, affirmant qu'elle "porte une lourde responsabilité devant les salariés et leur famille".